Changement radical de cap et d’organisation pour A.T. Kearney en Allemagne
Le nouveau patron d’A.T. Kearney pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse (zone DACH), Martin Eisenhut, n’a pas attendu bien longtemps pour imprimer sa marque. À peine nommé – il a pris ses fonctions en janvier –, il a réuni les partners et principals du cabinet dans la zone pour tracer la route à venir. Il a d’abord fait un état des lieux peu reluisant de la situation. Certes, A.T. Kearney ne perd pas d’argent en zone DACH, mais sa croissance dans la région l’année dernière est restée sous la barre du « double digit » quand la plupart de ses concurrents annonçaient une croissance autour des 20 %. Martin Eisenhut en a déduit qu’A.T. Kearney fait « quelque chose mal » (« wir machen etwas falsch », en allemand).
Dans un second temps, Martin Eisenhut a annoncé la couleur. Désormais, le cabinet de conseil en stratégie sera, dans les pays germanophones, organisé en practices sectorielles pour être plus proche des clients. Il en résulte la création de nouveaux postes de leader. Dans le même temps, d’autres fonctions de direction sautent, puisque les practices transversales disparaissent dans la zone DACH. Cette réorganisation devrait en laisser quelques-uns sur le carreau. Première victime, Götz Klink, l’actuel patron de la practice Automotive pour l’Europe, qui a d’ores et déjà annoncé son départ du cabinet au cours du deuxième trimestre.
Au-delà des changements organisationnels, Martin Eisenhut entend également changer en partie le métier même d’A.T. Kearney dans la région. Le cabinet devrait élargir son champ d’action en investissant dans les prochains mois le marché du restructuring et du turn-around. Une entreprise indépendante, A.T. Kearney Restructuring Services GmbH, a été créée pour conseiller les clients. Cette nouvelle initiative, limitée pour l’instant au bureau de Düsseldorf, devrait être étendue à d’autres pays si elle fonctionne.
Enfin, le nouveau patron va s’en prendre aux bureaux. Il estime qu’il y a trop de places inoccupées et va réduire la voilure. Ainsi, le bureau de Francfort a déjà été fermé, celui de Stuttgart devrait suivre bientôt. Les autres bureaux seront transformés en « regional hubs » auxquels viendront s’ajouter des bureaux temporaires en fonction des missions, bureaux qui pourront être hébergés par les clients eux-mêmes.
Source : Manager Magazin

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