Entre OC&C et EY-Parthenon, les associés vont et viennent une nouvelle fois
Dans cette série à suspense qui a débuté en 2016 au Benelux (pour l’Europe), le nouvel épisode se joue en Allemagne : cette fois, EY-Parthenon se déplume au profit d’OC&C.
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Le désormais ancien leader des activités d’EY-Parthenon pour l’Europe de l’Ouest, Andreas Enders, réintègre le cabinet de conseil britannique OC&C pour lequel il avait travaillé jusqu’en décembre 2017.
Et ce départ n’est pas isolé : 6 autres associés, eux aussi « alumni » d’OC&C, effectuent le même mouvement – Andreas Teller, Chehab Wahby, Hendrik Walter, Jörg Schäfer, Ludwig Voll et Rolf Pensky. 19 autres salariés leur emboîtent le pas selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine. L’entité de conseil en stratégie d’EY va donc devoir se réorganiser rapidement.
En 2021, le même type de mouvement avait été observé au Benelux : alors que 6 partners avaient quitté le navire OC&C pour EY-Parthenon 5 ans plus tôt, 5 avaient alors décidé de rembarquer chez le stratège britannique.
Dans le monde, les équipes d’OC&C comptent environ 700 salariés, dont 70 en Allemagne. Celles d’EY-Parthenon en comptent plus de 9 000 au niveau mondial selon les données du cabinet avec, en Allemagne, un peu plus de 600 consultants dans les bureaux de Berlin, Hambourg, Munich, Francfort, Stuttgart, Cologne et Düsseldorf. En 2018, EY-Parthenon avait absorbé 3 bureaux allemands d’OC&C. Ce dernier n’avait alors conservé qu’un unique bureau à Munich.
Les « transferts » d’EY-Parthenon exerceront dans le nouveau bureau de Düsseldorf d’OC&C. Ils sont positionnés principalement sur les biens de consommation et le retail.
Un retour au bercail pour Andreas Enders
Il avait en effet débuté son parcours professionnel chez OC&C, après avoir été diplômé de la WHU Otto Beisheim School of Management (MBA en 2000, PhD Business Administration and Management en 2003). Resté près de 14 ans chez OC&C, Andreas Enders avait rejoint le bureau de Düsseldorf d’EY-Parthenon, entre 2018 et septembre 2024.
Sur LinkedIn, Andreas Enders a souhaité « un succès continu à EY ainsi qu’à l’équipe Stratégie et Transactions ». En ce qui concerne son ancien – et nouveau – cabinet, il estime « qu’OC&C représente la symbiose parfaite entre la meilleure valeur pour les clients et le meilleur foyer pour les talents ».
Selon Ludwig Voll, l’un des autres associés du cabinet rejoignant OC&C, la séparation se serait faite « en bons termes ».
OC&C/EY… en France aussi
Dans l’Hexagone, la saga a été nourrie en 2017 par le rachat du bureau parisien d’OC&C par EY et la création illico presto d’un nouveau bureau d’OC&C totalement intégré à la marque mondiale. Auparavant, les partnerships locaux étaient simplement chapeautés par le bureau londonien d’OC&C – où le cabinet a été créé en 1987 – pour la formation et le marketing.
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Mi-août, c’en était fini de l’aventure commencée par Philippe Kaas à Paris en 1989. Juridiquement la passation était cadrée : le 13 août, les associés d’OC&C Paris n’étaient plus détenteurs de la marque. Et les adresses e-mail et les noms de domaine changeaient eux aussi de main pour revenir à OC&C International. Un réseau atypique dont le siège est à Londres et qui a fêté ses 30 ans cette année. La liquidation aura été de courte durée. Le même jour, une société est établie à Paris et domiciliée place de l’Opéra : OC&C Paris is back.
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