L’IA au cœur du 2e roman de l’ex-consultant de Kéa
Simulacre, tel est le titre du 2e roman publié par l’alumni de Kéa, François-Régis de Guenyveau. L’ex-consultant de 35 ans, qui a passé près de 8 ans chez Kéa (jusqu’à fin 2022), se voit éditer une nouvelle fois par une maison de la place, Fayard (le premier a été publié chez Albin Michel). Une prouesse pour le jeune auteur inconnu d’un milieu littéraire très fermé.
« C’est un concours de circonstances, car je n’avais aucun contact dans l’édition. Pour le premier roman, j’avais envoyé mon manuscrit par la Poste à Albin Michel qui était en train de boucler sa prochaine saison littéraire et n’avait pas trouvé de primo-romancier. Ils m’ont appelé seulement 3 jours plus tard. Une fois que l’on a un pied dans le milieu, notre légitimité est plus simple à prouver, d’autant qu’il a plutôt bien marché pour un premier roman », partage à Consulteur l’auteur François-Régis de Guenyveau.
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Alexis Bonon, 31 ans, senior manager chez Circle depuis un an, au BCG entre 2015 et 2020, a pris plusieurs mois de congé sans solde afin d’écrire un nouveau roman. Son sujet, le dérèglement climatique, est d’actualité.
Ce deuxième roman est centré sur un sujet pour le moins d’actualité, l’IA. « Pour mon premier roman un brin dystopique, j’avais choisi comme angle le transhumanisme. Celui-ci décrit la relation entre un artiste et le monde de l’art de plus en plus lié à l’IA. Et dans ce roman, j’ai d’ailleurs moi aussi sollicité ChatGPT pour m’assurer de la vraisemblance d’une scène de suicide. Malheureusement, au lieu de conseil technique, ChatGPT m’a redirigé vers un psychologue ! »
Celui qui a été project leader de Kéa puis director au sein du Kéa Institute aime écrire de la fiction depuis l’enfance. « Je ne sais pas à quand cela remonte, mais je me souviens que lorsque j’avais 7-8 ans, j’écrivais des petites histoires pour ma grande sœur qui était triste de rentrer au pensionnat le dimanche soir. Je voulais la distraire et elle les lisait dans le bus. » François-Régis de Guenyveau, qui n’a depuis jamais cessé d’écrire, les soirs, les week-ends, durant les vacances, entre les missions, a publié son premier « vrai » roman à 27 ans.
Le conseil en stratégie l’a-t-il inspiré ? Un grand oui. « Le conseil est un magnifique poste d’observation sur le monde, grâce aux sujets que nous abordons. Par ailleurs, nous sommes dans un environnement de travail qui varie beaucoup, ce qui donne une vision accélérée de la nature humaine. Car ce qui m’inspire pour mes romans, c’est une hybridation entre les grands sujets de société et la nature humaine. »
François-Régis de Guenyveau, diplômé de l’ESSEC en 2013, a débuté comme consultant chez Kéa, cabinet qu’il quitte une première fois en 2016 pour suivre sa femme, Mélanie, psychologue qui accepte un poste au Vietnam. Basé à Hô Chi Minh, il va travailler quelques mois pour le groupe de e-commerce Lazada fondé et dirigé par Maximilian Bittner (ex-McKinsey, CEO depuis 2019 de Vestiaire Collective) avant qu’il ne soit repris par le géant Alibaba. Entre juin 2016 et mars 2017, François-Régis de Guenyveau se consacre à temps plein à l’écriture de son premier roman Un dissident publié il y a 7 ans, deux prix à la clef, Prix Edmée de La Rochefoucauld, Prix du Salon Livres en Vigne. Le consultant réintègre alors les bureaux parisiens de Kéa où il va être rapidement promu project leader de la practice ESG, puis en 2022 director au sein de l’Institut Kéa, centre de réflexion du cabinet qui faisait aussi appel à des experts externes pour publier des notes et rapports sur les grandes tendances en matière d’environnement et de responsabilité/durabilité. Depuis fin 2022, François-Régis de Guenyveau est partner au sein du cabinet de chasse Remora Talent Advisory.
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