The Consultant : un thriller psychologique avec pour méchant un consultant
La série, diffusée sur Amazon Prime, dépeint un consultant aux airs de maniaque psychopathe. Cette satire surfe sur le climat critique envers le conseil en stratégie aux États-Unis comme en Europe.
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Amazon Studios
Il avait incarné un nazi sadique dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, ou encore l’ennemi pervers de James Bond, Blofeld, dans Mourir peut attendre : l’acteur allemand Christoph Waltz endosse un nouveau rôle de méchant dans un cadre plus réaliste cette fois-ci, pour la série The Consultant. Adaptée du livre éponyme de Bentley Little, écrivain américain et maître de l’histoire d’horreur, cette production sera diffusée sur la plateforme d’Amazon, Prime Video, à partir du 24 février.
Dans la bande-annonce, diffusée début janvier, le spectateur voit donc Christoph Waltz en consultant aux cheveux blancs quasi peroxydés, qui taille obsessionnellement des crayons, se coupe minutieusement les ongles et annonce son mantra : « Improve the business » ; le tout sur des staccatos de cordes plutôt anxiogènes. Arrivé dans une entreprise qu’il doit redresser, le consultant Regus Patoff/Christoph Waltz assiste ensuite à des évacuations musclées d’employés, tout en gardant un ton parfaitement froid et calme.
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Retour sur la série House of Lies qui tourne en dérision le conseil en stratégie après la diffusion des premiers épisodes
Sans surprise, comme nous le craignions en novembre dernier, la production est hollywodienne et éloignée de la réalité. Ce que les consultants interrogés ne manquent pas de confirmer.
Le réalisateur aux manettes de cette adaptation, le Britannique Tony Basgallop, s’est spécialisé dans les scénarios de thriller psychologique. Il reprend la trame du livre de Bentley Little : Regus Patoff intervient dans une société de jeux vidéo, CompWare, mal en point après l’échec d’une fusion. Peu à peu, Patoff gagne du pouvoir au point de sembler omnipotent. Il se conduit de plus en plus intrusivement avec les employés, jusqu’à leur faire craindre pour leur vie.
La bande-annonce de sa satire du conseil s’éloigne toutefois déjà, par quelques détails, de l’œuvre de Bentley Little. Le nœud papillon dont est affublé Regus Patoff dans le livre est par exemple remplacé par une plus sobre cravate.
Il y a déjà dix ans, une autre adaptation, House of Lies, s’aventurait déjà dans la critique du monde de la consultance sur un ton comédique. Mais à l’époque, le débat médiatique sur le conseil en stratégie était bien moins développé qu’aujourd’hui, et ce aux États-Unis comme en Europe. Amazon pourrait donc en bénéficier pour les audiences de The Consultant.
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Monde
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