« Vis ma vie de malade du covid-19 » selon Thomas Chambon, CTO de Mars & Co
Il est digital platform manager, le département digital de Mars & Co depuis un an. À 33 ans, Thomas Chambon a fait partie de la première vague de personnes très sérieusement touchées par le covid-19, ce qui lui a valu de passer quatre jours à l’hôpital du Puy-en-Velay en Haute-Loire. Il vient de raconter son « parcours du combattant du covid-19 » à un journal local « pure player », Zoomdici.
Un témoignage édifiant sur les errements du corps médical face à cette maladie inconnue au début du développement de la pandémie en France et à l’arrivée massive de malades dans les hôpitaux.
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Parti de Paris pour Vals, un village de Haute-Loire, avec sa compagne, le 17 mars, le jour du début du confinement, parce qu’il est « sensible aux maladies respiratoires », il déclenche une forte fièvre, 39,5°, trois jours après. « Ma femme a eu des symptômes légers, fièvre et perte de l’odorat. Pour ma part, cela a été beaucoup plus violent, je voyais mon état se dégrader de jour en jour, je ne pouvais plus marcher, j’ai perdu connaissance à deux reprises, mon taux d’oxygène dans le sang est descendu très bas… J’ai eu toutes les peines du monde à me faire hospitaliser. Les services étaient transformés en services covid où l’on mettait les patients en fonction de la gravité, du moyen au très grave », confie le CTO de la Digital Platform à Consultor. Une expérience hospitalière ubuesque pendant laquelle les traitements ont été modifiés tous les jours. Antibiotiques d’abord, il est entré dans l’étude européenne Discovery sur la chloroquine un jour pour en sortir dès le lendemain, « parce que le médecin n’y croyait pas ». Au bout de quatre jours, un médecin plutôt antipathique – « le seul du séjour ! » – a jugé l’état du Parisien – « on n’était pas bien vus en tant que tels » – pas suffisamment critique et l’a renvoyé chez lui. « Heureusement, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à me sentir un tout petit peu mieux. Je me suis dit que j’avais touché le fond… » Malade trois bonnes semaines au total, Thomas Chambon est aujourd’hui guéri. Avec le sentiment de n’être pas passé loin du seuil critique et le soulagement de ne plus être contaminant.
Depuis un mois maintenant, il a repris son travail, à distance bien sûr, dans l’animation du département digital de Mars & Co. La Digital Platform est une entité d’une quinzaine de personnes développée par Mars & Co en 2019, en parallèle de la DSI. Dirigé par Laurent Julia, senior partner, ce nouveau département (data, IA, marketing) répond à la fois à des missions auprès de clients (données et transfo digitale), mais est aussi un support data pour les consultants. « Nous avons par exemple refait tout le pricing d’un gros wholesaler, avec plusieurs dizaines de milliers de références, en utilisant une approche mixte business (pour l’aspect stratégique, structure de coûts, le plan de mise en œuvre...), data (traitement à l’échelle des données du client et exploitation d’autres sources de données, analyse des patterns de vente, de comportements clients...) et IA (pour les arbitrages d’augmentation de prix vs perte de volume à la granularité SKU, détection des comportements utilisateurs…). »
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