Roland Berger
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Roland Berger est le premier cabinet de conseil en stratégie originaire d’Europe. Le cabinet a été fondé par Roland Berger en 1967 à Munich. Ce dernier a quitté la présidence en 2010. Le bureau de Paris a quant à lui été créé en 1991. Le cabinet a réussi à s’imposer aux côtés des cabinets anglo-saxons.
Roland Berger a connu un énorme succès en Europe, spécifiquement en France et en Allemagne. Le cabinet est considéré, par certains, comme le 4e cabinet mondial. On pourrait lui reprocher, cependant, son eurocentrisme. En effet, il est vu comme un cabinet allemand qui a investi l’Europe, qui est peu présent en Amérique du Nord ou au Royaume-Uni, et qui a du mal à s'imposer en Asie.
Au début des années 2010, "RB" a développé une stratégie d'expansion en ouvrant des bureaux en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique et en Asie et s'est lancé à la conquête du marché nord-américain, notamment grâce au secteur de l'automobile.
Cette stratégie s'est appuyée sur une levée de capital (provenant notamment de Roland Berger lui-même). Mais cette recherche de financement a poussé début 2011 la société à chercher à s'adosser, à Deloitte notamment. Le directoire avait alors fait marche arrière en un week-end…
Objet de nombreuses rumeurs de rachat jusqu'en 2014, RB a formellement choisi de conserver son indépendance, probablement aux dépens d'une partie de sa croissance et en adoptant une cure d'austérité. Cette nouvelle orientation a coïncidé avec l'arrivée à la tête de la société de Charles-Édouard Bouée, alors l'un des seuls patrons français d'une entreprise allemande réputée, jusqu'à ce qu'il annonce son départ en 2019, à la surprise générale.
Le bureau parisien a, quant à lui, connu une croissance fulgurante au début des années 2000, alors qu’une bonne partie des associés seniors d’A.T. Kearney rejoignaient la société. Le bureau a indubitablement été jusqu'en 2013 l’un des cabinets les plus dynamiques de la place, agaçant ses concurrents qui lui reprochaient de faire des « coups » chez ses clients et de casser les prix.
Les turbulences capitalistiques ont contribué à ralentir la montée en puissance de Roland Berger. Les bureaux parisiens et belges ont alors perdu une partie non négligable des équipes (Aéro, PE, santé, services financiers).
Michel Jacob, managing partner de Paris, quitte le cabinet en 2017, avant d'y faire son retour quatre ans plus tard (là).
Son succéseur, Olivier de Panafieu, sera lui emporté par un "Zemmour gate"(ici).
À Paris, le cabinet s'est par ailleurs illustré par un nombre important de missions dans le secteur public. C'est le responsable de cette activité, Laurent Benarousse, qui a pris la tête du bureau de Paris. Depuis lors, RB paris semble avoir gagné une certaine sérénité dont certains pensaient qu'il manquait.
Dernière mise à jour : mars 2024
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