Un quart des deals de Roland Berger réalisés en France en 2024
Comme chaque année, le cabinet Roland Berger partage le bilan des transactions finalisées et refinancements que le cabinet a accompagnés en 2024. L’année dernière, Roland Berger est ainsi intervenu dans 186 transactions et refinancements dans 14 pays (une quinzaine de transactions restent confidentielles), dont au moins 42 en France, et ce, auprès des vendeurs comme des acquéreurs.
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Ainsi, près d’un quart des transactions accompagnées le sont sur le territoire national, ce qui fait de la France le premier pays devant le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. Un dynamisme de l’activité en France que Matthieu Simon, le responsable de la practice dédiée du bureau de Paris, explicite à Consultor. « Chez Roland Berger, cette activité a été historiquement créée entre la France et l’Allemagne. Par ailleurs, nous avons un effet taille dans notre équipe de partners PE, qui s’appuie sur les partners sectoriels. Enfin, nous avons en France un terrain intéressant de fonds d’investissement, d’infra, de venture capital et de banques. » Cette activité Support aux investisseurs, regroupant les sujets de due diligence commerciale, création de valeur (durant la durée de rétention des fonds) et de carve-out/PMI, représente aujourd’hui 35 % de l’activité du bureau parisien.
Un chiffre global en légère augmentation par rapport à l’année précédente (+5 %) qui en comptait 178 (dont 41 en France), mais en très nette progression par rapport à 2021 avec un total de 131 transactions accompagnées (+42 %), et par rapport à 2018 (+67 %). Une bonne année au vu du contexte selon Matthieu Simon. « Pour 2024, nous avions un optimisme mesuré. Car, même si les taux d’intérêt ont baissé, ils restent plus élevés que ce que nous avions connu historiquement. Par ailleurs, les LP’s [Limited partners, investisseurs institutionnels, ndlr] ont continué de pousser les fonds à déployer et à sortir, condition de nouvelles levées de fonds parfois plus compliquées », détaille-t-il.
Quant aux secteurs les plus concernés sur le territoire national, la tech et la pharma/les medtechs concentrent chacune 8 transactions accompagnées par Roland Berger, essentiellement des due diligences ; viennent ensuite le secteur des consumer products (6 transactions), puis les transports (5 deals). Une évolution notable est à noter entre 2023 et 2024. Si les transactions dans la tech sont restées quasi stables sur un an chez Roland Berger, le cabinet a vu celles du secteur de de la pharma/des medtechs doubler sur un an. « Il est vrai que certains secteurs sont particulièrement affectés par le contexte macro-économique et d’autres, comme celui de la santé, restent dynamiques en France et sont portés par de beaux actifs français et une forte équipe Roland Berger. »
Le secteur du PE, dans lequel près de 48 milliards d’euros ont été investis en 2024 en France, a connu une légère hausse sur un an en termes de valeur globale des transactions (+5 %), mais une nette baisse en volume (-17 %).
Quelles sont les perspectives pour le cabinet en 2025 ? « Elles sont légèrement positives avec une possible reprise progressive. Depuis 2 mois, nous voyons quelques signaux positifs de marché avec un nombre de situations un peu plus élevé que l’année dernière, avec cependant de gros écarts sectoriels. Il y a également une certaine activité sur les sujets infra, création de valeur et de préparation de sorties. En parallèle, les investisseurs porteront encore plus d’attention à la création de valeur de leurs participations, tant sur les sujets de chiffre d’affaires que de résultat net », analyse Matthieu Simon.
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