C’est l’heure de la transmission pour Vertone
25 ans après sa création, c’est une nouvelle étape à la fois symbolique et de fond que vit Vertone. Son DG-président, Benoît Tesson, co-fondateur avec Pascal Boulnois du cabinet, passe la main de la présidence à Stéphane Martineau, Vertonien depuis 17 ans.
Et ce, dans le cadre de la succession via notamment la restructuration de capital (une redistribution, pas une augmentation). Ils sont ainsi, en plus des deux associés fondateurs, quatorze nouveaux partners – « les refondateurs », comme les qualifie Benoît Tesson – entrés au capital de Vertone. « Nous avons effectué une ouverture progressive depuis 2017 via une MBO, où nous étions solidairement majoritaires dans la partnership. Aujourd’hui, via cette cession, nous avons montré notre volonté de transmettre le capital, son contrôle et son avenir à un collectif de partners, réunis au sein de la holding Vertone Partners, qui détient à présent 80 % du capital de la société opérationnelle », clarifie à Consultor le DG-fondateur.
Le dessein de cette réorganisation : pérenniser le cabinet tout en lui assurant son indépendance. « C’est une structure de gouvernance indépendante de chacun des associés, sachant que chaque individu pourra quitter la société sans modifier la logique de contrôle. Ce qui nous oblige aussi à évoluer dans le temps, en intégrant dans l’avenir d’autres associés, mais aussi des senior managers. Grâce à cela, chaque Vertonien peut se projeter dans l’avenir sans se questionner sur d’éventuelles perspectives de rapprochement avec un grand acteur, un investisseur ou un autre cabinet, disposant de moyens financiers importants, mais dictant sa loi. Les cabinets pure players indépendants, de plus de 100 consultants et de plus de 20 ans, sont de plus en plus rares. Et cela crée une véritable dynamique, un enthousiasme d’engagement comme on n’a jamais connu auparavant », indique de son côté à Consultor Stéphane Martineau, le nouveau président de Vertone, 150 consultants.
Cette transmission s’inscrit dans des perspectives positives pour le cabinet et une dynamique de croissance à deux chiffres depuis 2021. « Nous sommes dans un modèle de croissance organique, avec des recrutements, un modèle multisectoriel qui a démontré sa résilience. Nous abordons 2023 avec enthousiasme et prudence. Mais le plus important est que nous sommes maîtres de notre destinée et de notre vélocité par rapport à notre développement. La partnership, détenue par des personnes actives dans le cabinet, est aussi une formidable réassurance pour nos clients qui nous le font savoir », souligne Stéphane Martineau.
Et le fondateur Benoît Tesson de conclure sur son propre avenir : « Pour ma part, je m’apprête à clore le chapitre fin 2023, pour m’engager dans de nouveaux projets. D’ici là, je suis heureux de vivre cette phase d’accompagnement de Stéphane dans ce vaste projet de transmission. »
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
France
- 18/11/24
L’un des ténors du BCG en France, Guillaume Charlin, 54 ans, patron du bureau de Paris entre 2018 et 2022, serait en passe de quitter le cabinet.
- 15/11/24
Toutes les entités de conseil en stratégie ne subissent pas d’incendies simultanés, comme McKinsey, mais chacune peut y être exposée. La communication de crise dispose-t-elle d’antidotes ? Éléments de réponse avec Gantzer Agency, Image 7, Nitidis, Publicis Consultants - et des experts souhaitant rester discrets.
- 15/11/24
Le partner Retail/Consumer Goods d’Oliver Wyman, Julien Hereng, 49 ans, a quitté tout récemment la firme pour créer son propre cabinet de conseil en stratégie et transformation, spécialisé dans les secteurs Consumer Goods, Luxe et Retail, comme il le confirme à Consultor.
- 13/11/24
À l’heure où les premiers engagements d’entreprises en termes d’ESG pointent leur bout du nez (en 2025), comment les missions de conseil en stratégie dédiées ont-elles évolué ? Toute mission n’est-elle pas devenue à connotation responsable et durable ? Y a-t-il encore des sujets zéro RSE ? Le point avec Luc Anfray de Simon-Kucher, Aymeline Staigre d’Avencore, Vladislava Iovkova et Tony Tanios de Strategy&, et David-Emmanuel Vivot de Kéa.
- 11/11/24
Si Arnaud Bassoulet, Florent Berthod, Sophie Gebel et Marion Graizon ont toutes et tous rejoint le BCG il y a plus de six ans… parfois plus de dix, Lionel Corre est un nouveau venu ou presque (bientôt trois ans), ancien fonctionnaire venu de la Direction du Trésor.
- 08/11/24
Trois des heureux élus sont en effet issus des effectifs hexagonaux de la Firme : Jean-Marie Becquaert sur les services financiers, Antonin Conrath pour le Consumer, et Stéphane Bouvet, pilote d’Orphoz. Quant à Cassandre Danoux, déjà partner Stratégie & Corporate Finance, elle arrive du bureau de Londres.
- 30/10/24
L’automne fait son œuvre au sein de la Firme, les feuilles tombent… et les partners aussi. Les nouveaux départs sont ceux de Flavie Nguyen et Thomas London.
- 29/10/24
Julia Amsellem, qui a rejoint l’entité de conseil en stratégie d’EY en 2017, et Étienne Costes, engagé depuis 2013, font partie des 17 membres du nouveau comex d’EY dans l’Hexagone.
- 23/10/24
C’est une étude coup de poing que le cabinet Oliver Wyman a réalisée à titre pro bono pour le collectif ALERTE (fort de 35 associations, dont Action contre la Faim, Médecins du Monde et ATD Quart Monde) dédié à la pauvreté et à l’exclusion. Elle est intitulée « Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant. » L’une des conclusions plutôt contre-intuitive : combattre la pauvreté par des financements serait un investissement gagnant-gagnant, pour les personnes concernées comme pour l’économie nationale. Les analyses du président d’ALERTE, Noam Leandri, et de Jean-Patrick Yanitch, partner à la tête de la practice Service public et Politiques publiques en France.