McKinsey bat sa coulpe dans le scandale de corruption sud-africain
Médiatiquement très exposé depuis juillet sujet d’un contrat conduit pour le compte de l’entreprise publique sud-africaine Eskom, McKinsey a fait amende honorable mi-octobre au terme d’une investigation interne de plusieurs mois. « Nous sommes désolés du désarroi que cette affaire a causé au peuple sud-africain », a déclaré Dominic Barton, le patron monde de Mckinsey.
Dans les colonnes du Financial Times, le géant américain du conseil en stratégie a concédé « plusieurs erreurs de jugement » dans la mission menée chez Eskom au côté d’un partenaire local (Trillian) associé de la famille Gupta, très proche du président Jacob Zuma et soupçonné de corruption. « Les processus administratifs classiques n’ont pas été suivis. Nous avons mobilisé nos équipes trop rapidement. Nous passons désormais en revue très durement nos activités en Afrique du Sud », a indiqué McKinsey au quotidien britannique.
McKinsey a annoncé suspendre toute prestation de services auprès de groupes publics sud-africains sans toutefois indiquer le nombre de contrats concernés. Vikas Sagar, le senior partner du bureau de Johannesburg qui avait évoqué la collaboration avec Trillian dans un courrier adressé à un dirigeant d’Eskom, a définitivement quitté ses fonctions chez McKinsey. Il avait débuté un congé sabbatique en juillet.
« Nous n’avons pas été suffisamment précautionneux et n’avons pas suffisamment bien compris les agendas en jeu. Nous n’aurions pas dû travailler au côté de Trillian, même pour quelques mois, avant d’avoir mené à terme une enquête de conformité en interne », selon Tom Barkin, le chief risk officer de McKinsey.
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