McKinsey pris dans un scandale politique en Allemagne
McKinsey a fait la une des journaux allemands mercredi 16 mars alors que l’un de ses conseillers externes, Lutz Diwell, est accusé d’avoir reçu des honoraires en sous-main de la part du cabinet américain.
Au départ, Lutz Diwell, ancien ministre (SPD) devenu avocat, devait intervenir auprès du Sénat berlinois sur la question de l’accueil des réfugiés. Face à ses exigences salariales, l’assemblée a finalement opté pour une autre solution. Lutz Diwell a alors été mandaté par le maire de Berlin Michael Müller (SPD) pour le conseiller sur cette même problématique, la mission n’étant pas officiellement rémunérée. À peu près au même moment, McKinsey gagnait en janvier un contrat d’élaboration d’un plan directeur de gestion de la crise des réfugiés. Or la semaine dernière, des députés ont découvert le nom de l’ancien ministre parmi les trois consultants figurant sur le contrat de mission. Lutz Diwell aurait été rémunéré entre 30 000 et 180 000 euros pour assister McKinsey dans sa mission auprès de l’Office des réfugiés.
Le système, s’il n’est pas illégal, provoque la colère des députés de l’opposition comme de la coalition. Diwell, réputé en Allemagne pour sa probité, se targuait d’agir gratuitement auprès du maire de Berlin quand il se faisait payer par McKinsey. Les députés s’interrogent également sur l’influence qu’aurait pu avoir Diwell au moment où les instances du Sénat ont choisi McKinsey pour une mission. L’engagement s’était fait en dehors de toute procédure d’appel d’offres, les honoraires de 238 000 euros étant 4 000 euros en dessous du seuil imposé par l’Union européenne. La décision de choisir McKinsey avait alors été prise par le chef de la chancellerie du Sénat, un autre SPD et proche de Lutz Diwell.
Source : Tagesspiegel.de
- La raréfaction des nominations de senior partners, un 'signal de crise' pour McKinsey ?
- Oliver Wyman au chevet des réfugiés
- « Une erreur » et des stagiaires de McKinsey facturés 2 000 euros par jour
- La crise migratoire remplit les poches de McKinsey en Allemagne
- Crise des réfugiés en Allemagne : déjà plus de 9 millions d'euros pour McKinsey
- Crise des réfugiés en Allemagne : McKinsey arrête son pro bono
- Crise des réfugiés en Allemagne : le pro bono finit par payer
- McKinsey prend la direction provisoire de l’Office des réfugiés à Berlin

Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
Monde
- 19/04/25
À 818 millions de dollars, le CA du cabinet enregistre une hausse de 4 % par rapport au T1 2024. Il accuse toutefois une baisse de 15 % par rapport au 4e trimestre 2024 – lequel avait battu tous les records.
- 17/04/25
Consultant au bureau new-yorkais de Bain durant 3 ans, Raffi Grinberg a puisé dans ses premiers jours au sein du cabinet pour rédiger le guide How To Be A Grown Up.
- 17/04/25
Il y a du mouvement chez Oliver Wyman. Le cabinet crée, en effet, une méga practice mondiale, nommée Consumer, Telco & Tech, regroupant Télécom-Média, Retail-Consumer goods, Tech & Services, et Hospitalities.
- 15/04/25
L’heureuse élue se nomme Theano Liakopoulou. Aucun autre nouveau senior partner n’est répertorié pour la France.
- 04/04/25
Pour le Boston Consulting Group, l’année 2024 aura été marquée par une hausse de 10 % de son chiffre d’affaires et des effectifs augmentés de 1 000 salariés au niveau mondial.
- 02/04/25
Le cabinet vise en effet 2 milliards de dollars de conseil pro bono pour les 10 ans à venir. Bain accompagne notamment le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
- 27/03/25
Le chiffre d’affaires du cabinet a atteint 572 millions d’euros, en hausse de 6 %. Simon-Kucher célèbre cette année ses 40 ans.
- 13/03/25
Sur le site du BCG, la page « Diversity, Equity & Inclusion » n’existe plus dans sa configuration de 2024. Chantre de la DEI et de son conseil dédié, le cabinet pourrait-il y renoncer ?
- 12/03/25
C’est le cabinet d’avocats d’affaires Gleiss Lutz en charge de l’opération qui l’a révélé début mars.