Une ex-ministre belge « assume » sa collaboration avec McKinsey
C’est un fait rare : un dirigeant politique francophone assume la tête haute avoir travaillé avec le conseil en stratégie. L’ancienne ministre belge francophone de l’Enseignement, Marie-Martine Schyns, a défendu dans La Libre Belgique « la plus-value » apportée par McKinsey pour refondre le système scolaire en Wallonie et dans la partie francophone de Bruxelles. Ses opposants lui reprochent d’avoir fait appel au cabinet malgré deux avis négatifs de l’inspection des finances. Par ailleurs, un récent rapport de la Cour des comptes belge signale des vices de forme dans l’attribution du marché.
Les équipes de l’ex-ministre notent les critiques, mais arguent quant à elles que le coût de la mission a été presque insignifiant. En effet, McKinsey, aidé de financements extérieurs, a pris en charge lui-même la majeure partie de la mission, soit 1,3 million d’euros. La Fédération Wallonie-Bruxelles* a dû seulement régler une facture de 120 000 euros. Une somme minime par rapport aux coûts habituels d’une telle mission.
*La Belgique a la double particularité d’être un État fédéral très décentralisé ainsi qu’une nation multilingue. Ainsi, il existe des gouvernements non seulement au niveau régional, mais également à l’échelon linguistique, la région bruxelloise étant officiellement bilingue. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est pour sa part responsable de l'enseignement, de la recherche ou encore de la culture pour les parties francophones de Belgique.
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