Boulangerie : l’ancien McKinsey lève des fonds pour changer de dimension

ECP prend ainsi 30 % du capital de cette néo-boulangerie-pâtisserie afin d’accélérer son développement et de faire passer le réseau de 7 à une quarantaine de points de vente d’ici les 5 prochaines années. « Notre fonds investit en capital croissance dans des marques à fort potentiel qui bousculent les codes dans tous les secteurs de la consommation (beauté et bien-être, loisirs, food, tourisme, mode & accessoires, mobilité, produits et services pour animaux de compagnie, produits et services pour enfants, maison/ameublement, consumer healthcare) en France et en Europe », explicite la gouvernance d’ECP sur son site, 170 M€ d’actifs sous gestion, 14 investissements réalisés depuis 2016, le premier dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie, entre 8 M€ et 20 M€ de tickets d’equity.

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CEO-cofondateur de Bon Vivant en 2022, Stéphane Mac Millan, consultant chez McKinsey entre 2020 et 2021, a levé plus de 20 millions d’euros depuis 2 ans  avec sa co-entrepreneuse Hélène Briand, une spécialiste de biologie animale et végétale et des protéines alternatives.

Fondé en 2018 par 3 jeunes entrepreneurs, David Abehsera, Julien Abourmad et Emmanuel Gunther (qui restent majoritaires dans le capital), The French Bastards propose des produits de boulangerie et de pâtisserie haut de gamme et raisonnés (de saison et matières premières françaises) et cherche à donner un nouveau souffle au secteur. La marque se présente comme irrévérencieuse et quelque peu provocatrice, en premier lieu par son nom (et un clin d’œil au pain, le bâtard), mais pas seulement, comme Victor Muraille le partage à Consultor. « Nous incarnons la nouvelle vague de boulangeries qui casse les codes traditionnels. Notre offre propose des produits classiques de la boulangerie-pâtisserie, mais aussi des produits plus iconiques, comme le BCBG, une brioche savoureuse, ou le Cruffin, un mélange de croissant et de muffin. Nos produits sont avant tout pensés pour être gourmands et généreux, foodporn et régressifs, ils coulent, font des miettes… Nous prêtons aussi un soin particulier à la marque : de l’architecture brutaliste et épurée jusqu’à la mise en valeur de nos produits sur les réseaux sociaux, nous essayons de présenter un univers singulier, clairement identifiable. »

Le DG depuis 3 ans, Victor Muraille, 30 ans, cherche à développer l’enseigne d’une centaine de salariés présente jusqu’à présent à Paris (six adresses) plus une à Lille qui ouvre en juin. « Nous doublons notre chiffre d’affaires tous les ans. Notre objectif est de poursuivre une croissance rapide, mais saine et maîtrisée. Experienced Capital est le meilleur partenaire pour nous accompagner dans les prochaines années et nous permettre d’atteindre notre objectif d’une quarantaine de boutiques dans les 5 prochaines années. D’ici la fin de l’année, nous souhaitons atteindre les 10 boutiques à Lille et à Paris, et ensuite nous ouvrir à l’international, en premier lieu à Londres, un match naturel entre notre offre et les Londoniens. »

Victor Muraille est entré chez McKinsey à la suite de l’obtention de son diplôme de HEC en 2017. Un an et demi plus tard, mi-2019, il quitte le cabinet et accompagne plusieurs entreprises en freelance durant la pandémie. « Emmanuel (Gunther, l’un des cofondateurs, ndlr) est un ami de HEC, je suivais donc le projet depuis l’origine et j’étais assez admiratif de ce qui avait été fait lors des premières années. Fin 2020, l’opportunité s’est présentée de travailler ensemble et de mettre à profit nos complémentarités. » En 2020, l’ancien consultant fait ses premiers pas d’investisseur, dans l’entreprise proposant des solutions de cocktails pour les professionnels, Féfé. « J’ai investi très peu d’argent, mais je voulais surtout apprendre et me rendre compte du processus de levée de fonds. »