Le ton monte entre McKinsey et le New York Times
Depuis un an, le New York Times a multiplié les révélations sur McKinsey & Company en ce qui concerne une annexe « appelant au paiement de pots-de-vin » dans une présentation remise à Boeing, des missions auprès de régimes politiques autoritaires, des défauts de déclarations de potentiels conflits d'intérêts dans des missions de retournement d'entreprises en difficulté.
Dernier épisode en date : ce 19 février. Dans un nouvel article, le New York Times rappelle les conditions dans lesquelles, en 2016, plusieurs anciens de la firme de conseil devenus à leur sortie de McKinsey cadres dirigeants de Valeant Pharmaceutique ont dû quitter leurs fonctions. Ils avaient été tenus responsables d'une stratégie de consolidation du marché de certains médicaments et d'augmentation drastique de leur prix de vente, au point de devenir ruineux pour les acheteurs.
Un contexte déjà connu auquel le quotidien américain apporte une nouvelle information : le fonds d'investissement de la société de conseil, McKinsey Investment Office (MIO), a également pris en 2014 « des participations indirectes » au capital de Valeant. De quoi, pour le journal, reposer la question – régulièrement soulevée en ce qui concerne McKinsey encore récemment à Porto Rico – des potentiels conflits d'intérêts entre ses activités de conseil et d'investissement.
Un article à charge pour McKinsey qui réaffirme, dans un communiqué publié sur son site le même jour, que les activités de McKinsey et de MIO sont totalement distinctes.
Le New York Times s'est, enfin, expliqué dans un second article publié le même jour sur les raisons de cette série de publications. Walt Bogdanich et Michael Forsythe racontent que le quotidien a été intrigué par une société qui, au sein des plus grandes entreprises du monde, semble être partout et nulle part à la fois.
Crédit photo : Photograph by Stuart Isett/Fortune. Prise le 24 septembre 2018 2.0 Generic (CC BY-NC-ND 2.0).

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