Oliver Wyman : la practice services financiers réduite à peau de chagrin
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La practice finance d’Oliver Wyman France accumule les déconvenues. Jusqu’en 2010, la division à laquelle le cabinet doit sa renommée mondiale et son nom, comptait sept partners. Il s’agissait de Fabrice Asvazadourian, Jérôme Barrué, Jean Coumaros, Cyril Gay Belan, Véronique McCaroll, Bruno de Saint-Florent et Elie Farah. Or, depuis la fin 2011, trois d’entre eux sont partis et Jérôme Barrué serait sur le départ.
En octobre, Jean Coumaros a rejoint Capgemini Consulting. En décembre, c’est Fabrice Asvazadourian, le responsable de la division et membre du cabinet depuis l’époque de Mercer Management Consulting, qui a intégré Roland Berger, où il est senior partner. Il y a été suivi par Cyril Gay Belan en février 2012. Et la litanie ne s’arrête pas à l’étage partners, puisque Jean Marc Breitwiller a lui aussi plié bagage. Senior manager retail banking et consumer finance jusqu’en décembre 2011, il compte parmi les partners d'Exton Consulting aujourd'hui.
Forte baisse du chiffre d'affaires en cinq ans
L’activité de la division a été réduite de moitié – entre 2006 et 2011, elle est passée de 40 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel à 20 millions selon nos estimations, sur un segment de marché en croissance. Cause principale d’une pareille dégringolade entre ces deux dates : les départs simultanés de Paul Deleusse et Nicolas Lioliakis pour Bain en 2006, qui avaient emmené au moins cinq managers. Depuis, le premier est devenu CFO du Crédit Agricole, alors que le second est resté chez Bain. Le départ de la fine équipe a mis en marche un cercle vicieux conclu par les départs de la fin 2011.
Seraient encore en fonction aujourd’hui : Elie Farah, entré en tant que manager depuis 2006 et nommé partner en 2010, Bruno de Saint-Florent, lui-même en provenance du BCG, et Véronique McCaroll. Pour notre contact, le scénario n'est pas si étonnant pour un cabinet aux structures très globalisées qui n’a pas trouvé sa place à l’échelle locale.
Seule conséquence inévitable, le bureau parisien n'aura plus la main sur les dossiers, et gérera a minima les retombées françaises de contrats internationaux en corporate and investment banking (CIB) notamment. Ces contrats sont obtenus par la division services financiers à l'échelle internationale, dont les locaux de l'avenue Victor Hugo à Paris ne sont que l'une des entités.
Ainsi, malgré les difficultés, aucune fermeture ne serait à prévoir. Sollicité à plusieurs reprises, Oliver Wyman n'a pas souhaité commenter ces informations.
Benjamin Polle pour Consultor, portail du conseil en stratégie- 07/03/2012
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