Un partner à la retraite mobilise les donateurs américains pour Notre-Dame
Jean-Hugues Monier, une vingtaine d’années chez McKinsey, est un partner français basé à New York parti récemment en retraite. Il a coordonné un vaste mouvement de solidarité de la part d’une ONG américaine, Friends of Notre-Dame-de-Paris, qui a grandement participé à la reconstruction de notre emblème national, en partie détruite par le feu en 2019. Il est même personnellement très impliqué dans cette association caritative en qualité de membre du conseil d’administration.
Les donateurs américains ont été particulièrement généreux lors de cette collecte organisée par Friends of Notre-Dame-de-Paris : 45 000 dons répertoriés pour un montant total de quelque 63 millions de dollars (60 millions d’euros). C’est près de 9 % du coût de la reconstruction engagée jusqu’à ce jour. Une action également largement soutenue par le cardinal Dolan, l’archevêque de New York, comme l’explique Jean-Hugues Monier au site d’information des Français aux États-Unis, French Morning États-Unis : « Lorsque la cathédrale a été touchée par le feu, le cardinal Dolan m’a contacté et m’a dit : “Il faut qu’on fasse quelque chose.” Les États-Unis sont un pays assez jeune, les Américains ont été particulièrement touchés de voir qu’un édifice vieux de 1000 ans, plus vieux que leur pays, pouvait être détruit. Cela a provoqué une onde de choc. C’était une sorte de 11 septembre, toutes proportions gardées. »
Cette collecte, qui avait débuté en 2017 en prévision de futurs travaux et portée par le président des American Friends of Notre-Dame, un autre Français, Michel Picaud, avait en effet pris une nouvelle dimension – hasard des calendriers – lors du gigantesque feu deux ans plus tard : 700 donateurs au lendemain de l’incendie, dès le 16 avril 2019, près de 10 000 à la fin de l’année.
Quatre-vingts de ces donateurs américains seront présents lors de la réouverture officielle de la cathédrale et à la cérémonie liturgique samedi 7 décembre.
Jean-Hugues Monier, diplômé de Centrale Lyon (ECL) en 1990, est aussi depuis 3 ans président de l’International Advisory Board de l’École Centrale de Lyon, qui se réunit 3 fois par an et regroupe une dizaine de PDG en activité et des dirigeants du monde académique. « Je suis honoré de l’opportunité qui m’est faite de pouvoir servir mon alma mater. Centrale Lyon a toujours eu une tradition d’excellence et de rayonnement international, en avance de phase sur beaucoup de grandes écoles françaises. Ce conseil doit permettre d’aider à accélérer la stratégie internationale de l’École, de l’accompagner dans ses défis futurs, tels que réfléchir aux compétences nécessaires pour les futurs ingénieurs diplômés dans un monde de plus en plus dominé par les technologies et impacté par le changement climatique », avait déclaré pour l’occasion Jean-Hugues Monier.
En 2014, il a été fait chevalier de l’Ordre national du Mérite, « son excellent travail en tant que conseiller du commerce extérieur de la France, ainsi que son travail inlassable pour favoriser les relations commerciales, entre la France et les États-Unis contribue à faire de lui un partenaire privilégié du consulat », avait alors justifié l’ambassadeur de France aux US, François Delattre.
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