Après Meta, Bain prépare les suppressions d’emploi chez Salesforce
Alors que près de 8 000 salariés de Salesforce ont déjà été licenciés début janvier, l’entreprise californienne s’apprête à enclencher une nouvelle vague de licenciements. Une stratégie de rentabilité développée sur les conseils de Bain.
Depuis janvier, c’est l’hécatombe. Selon le site Layoffs.fyi, lancé par l’entrepreneur Roger Lee pour comptabiliser les licenciements de la tech, plus de 155 000 employés du secteur ont été licenciés en 3 mois. Et, parmi eux, 10 % des effectifs de l’entreprise californienne Salesforce, dont le départ a été annoncé début janvier, et qui constituent la plus importante réduction de personnel de l’histoire de l’entreprise.
Mais le premier employeur privé de San Francisco ne compte pas s’arrêter là : Bloomberg révélait le 24 mars l’imminence d’une autre vague de suppressions d’emploi. Cette annonce survient après celles de trois géants de la tech, qui ont aussi annoncé vouloir licencier plus de 21 000 travailleurs dans les prochaines semaines : Amazon, Twilio et Meta.
Point commun entre cette dernière et Salesforce ? Celui qui les conseille.
Bain, qui s’était chargé de préparer le plan de licenciement de Mark Zuckerberg, a réitéré l’expérience chez Salesforce. Si Brian Milham, directeur de l’exploitation chez Salesforce, a déclaré que les consultants de Bain n’avaient pas encore livré leurs recommandations, celles-ci pourraient prendre plusieurs formes au-delà des licenciements, notamment le recours à des vendeurs tiers.
Alors que le cours de son action avait plongé de 48 % en 2022, l’entreprise a retrouvé la voie de la croissance depuis le début de l’année avec un bond de 43 % en 3 mois, résultat d’un changement de cap en termes de stratégie.
Après plusieurs années passées à embaucher et à acquérir d’autres entreprises, Salesforce met désormais l’accent sur la rentabilité, « première priorité » de l’entreprise selon son CEO Mark Benioff, qui s’est chargé de présenter les résultats de l’entreprise le 1er mars dernier. Sous la pression des investisseurs, l’entreprise de fabrication de logiciels compte bien accroître ses marges. Tout un programme pour Bain, qui risque de continuer à répondre aux projets de mises à pied de la Silicon Valley.
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