A.T. Kearney à vendre ?
Info ou intox ? La rumeur selon laquelle A.T. Kearney serait à vendre est reparue la semaine dernière au détour d’une phrase dans un article des Échos.
Une information que dément catégoriquement Sébastien Declercq, responsable du bureau parisien du cabinet, position qu’il avait déjà tenue en septembre lors d’un entretien accordé à Consultor.
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Une source avance pourtant qu’il y a quelques mois, le dossier A.T. Kearney aurait circulé entre plusieurs mains, depuis les grands cabinets en stratégie jusqu’aux Big Four, toujours à l’affût d’une opportunité pour se faire une place sur le marché de la stratégie. Mais la démarche n’aurait pas abouti, les offres étant trop peu alléchantes pour A.T. Kearney.
Alors que son chiffre d’affaires mondial dépasserait le milliard de dollars en 2014, le cabinet affiche un objectif ambitieux : doubler ce dernier d’ici 2020. « Le cabinet a perdu sa force historique et son expertise dans l’amélioration et la transformation de la performance. Il s’en tiendrait à des missions à moins fortes valeurs ajoutées », doute cependant un ancien collaborateur.
Dans ces conditions, un rachat servirait ses objectifs de croissance. Sébastien Declercq lui s’élève contre cette analyse, avançant au contraire une croissance de plus de 50 % depuis le buy back de 2006, avec 35 recrutements en 2014 et des prévisions du même ordre pour 2015. A.T. Kearney s’apprête d’ailleurs à publier dans les prochaines semaines des résultats 2014, présentés comme bons par Sébastien Declercq.
Contrairement à Roland Berger, A.T. Kearney se trouve depuis le MBO de 2006 dans une situation financière saine
Sébastien Declercq ne manque pas de le rappeler : « Le cabinet n’a pas de dette, nous ne courons donc pas le risque de nous voir imposer quoi que ce soit par les banques. Et si une offre de rachat se présentait, il faudrait que 80 % des partners la votent ». Totalement indépendant de tout actionnaire, A.T. Kearney assure donc être à l’abri de toute perspective de consolidation. Et entend avant tout rassurer ses clients en coupant court à la rumeur.
Gaëlle Ginibrière pour Consultor.fr
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commentaires (1)
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France
- 30/10/24
L’automne fait son œuvre au sein de la Firme, les feuilles tombent… et les partners aussi. Les nouveaux départs sont ceux de Flavie Nguyen et Thomas London.
- 29/10/24
Julia Amsellem, qui a rejoint l’entité de conseil en stratégie d’EY en 2017, et Étienne Costes, engagé depuis 2013, font partie des 17 membres du nouveau comex d’EY dans l’Hexagone.
- 23/10/24
C’est une étude coup de poing que le cabinet Oliver Wyman a réalisée à titre pro bono pour le collectif ALERTE (fort de 35 associations, dont Action contre la Faim, Médecins du Monde et ATD Quart Monde) dédié à la pauvreté et à l’exclusion. Elle est intitulée « Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant. » L’une des conclusions plutôt contre-intuitive : combattre la pauvreté par des financements serait un investissement gagnant-gagnant, pour les personnes concernées comme pour l’économie nationale. Les analyses du président d’ALERTE, Noam Leandri, et de Jean-Patrick Yanitch, partner à la tête de la practice Service public et Politiques publiques en France.
- 15/10/24
Début octobre, deux nouveaux partners ont disparu de la liste des associés de la Firme : Guillaume de Ranieri, poids lourd du cabinet où il évoluait depuis 24 ans, et Xavier Cimino, positionné sur une activité stratégique.
- 07/10/24
Doté d’un parcours dédié presque exclusivement au conseil (BCG, Kearney, Accenture - entre autres), Mathieu Jamot rejoint le bureau parisien de Roland Berger.
- 03/10/24
Depuis avril 2024, les arrivées se succèdent : après Jean-Charles Ferreri (senior partner) et Sébastien d’Arco (partner), Thierry Quesnel vient en effet renforcer les forces vives, « pure strat » et expérimentées, d’eleven.
- 02/10/24
Minoritaires sont les cabinets de conseil en stratégie à avoir fait le choix de s’implanter au cœur des régions françaises. McKinsey, depuis les années 2000, Kéa depuis bientôt 10 ans, Simon-Kucher, Eight Advisory, et le dernier en date, Advention… Leur premier choix, Lyon. En quoi une vitrine provinciale est-elle un atout ? La réponse avec les associés Sébastien Verrot et Luc Anfray de Simon-Kucher, respectivement à Lyon et Bordeaux, Raphaël Mignard d’Eight Advisory Lyon, Guillaume Bouvier de Kéa Lyon, et Alban Neveux CEO d’Advention, cabinet qui ouvre son premier bureau régional à Lyon.
- 23/09/24
Retour sur la dynamique de croissance externe de Kéa via l’intégration capitalistique de Veltys – et le regard du PDG et senior partner de Kéa, Arnaud Gangloff.
- 23/09/24
Astrid Panosyan-Bouvet, une ancienne de Kearney, et Guillaume Kasbarian, un ex de Monitor et de PMP Strategy, entrent dans le copieux gouvernement de Michel Barnier, fort de 39 ministres et secrétaires d’État. Bien loin des 22 membres du premier gouvernement Philippe ; ils étaient 35 sous le gouvernement Attal.