Congé de 6 mois, soutien à la PMA… : Kearney met les bouchées doubles sur la parentalité
Le cabinet déploie depuis le 1er juin un programme d’accompagnement familial ouvert à tous les parents. Il comprend un congé parental élargi, des aides mensuelles pour la garde d’enfant, ainsi qu’un soutien accru aux personnes salariées du cabinet engagées dans des démarches de procréation médicalement assistée, d’adoption ou qui sont confrontées à une interruption de grossesse.
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L’initiative sera offerte à toutes les personnes qui le souhaiteront dans tous les bureaux européens du cabinet. Elle s’appliquera à tous les nouveaux parents, quel que soit leur sexe, leur genre, ou leur statut marital ; elle inclut les parents biologiques comme adoptifs.
Dans le détail, le cabinet propose de prendre en charge 6 mois de congé parental payé à 100 % du salaire mensuel de la personne salariée du cabinet – au-delà donc des 28 jours prévus pour les pères et des 16 semaines pour les mères à l’heure actuelle en France.
Pour les mères, le dispositif prévoit jusqu’à 112 jours (16 semaines) de congé parental complémentaire Kearney en sus du dispositif légal de congé maternité, soit 182 jours (26 semaines) d’absence rémunérée après la naissance ou l’adoption.
Pour les pères, ce sont 157 jours de congé parental complémentaire Kearney qui sont prévus en sus du dispositif légal de congé paternité, soit 182 jours (26 semaines) d’absence rémunérée après la naissance ou l’adoption.
La durée de 6 mois a été choisie comme une forme de moyenne des durées légales différentes existantes en Europe.
L’annonce de Kearney intervient alors que plusieurs autres cabinets ont annoncé des annonces de doublement des durées légales de congés parentaux telles qu’elles existent à l’heure actuelle en France. Une manière également pour Kearney de s’aligner ? « À date et pour les informations dont nous disposons sur les politiques proposées dans le secteur, Kearney, avec le Family Flex, offre un programme particulièrement avantageux », indique à ce sujet Delphine Bourrilly, présidente et associée-gérante de Kearney, dans une interview à Consultor.
Et, en effet, aux 6 mois de congés parentaux payés à 100 % s’ajoute un retour à temps partiel pour 6 mois supplémentaires pour les personnes salariées par le cabinet qui en exprimeraient le souhait. Celles-là pourront travailler à temps partiel (supérieur ou égal à 60 %) au retour du congé parental Kearney rémunéré, ou au retour du congé légal, avec un complément de salaire de 20 % payé par le cabinet.
Enfin, cette politique Family Flex inclut également un soutien financier pour les personnes salariées engagées dans des démarches de procréation médicalement assistée ou d’adoption (cette aide sera arbitrée au cas par cas et pourra s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros) ; jusqu’à 2 semaines de congés payés rémunérés à 100 % en cas d’interruption de grossesse hors arrêt maladie ; et, enfin, une aide financière mensuelle pour la garde d’enfants jusqu’à ce que ceux-ci soient en âge d’être scolarisés (crèche, assistante maternelle…).
« Nous avons commencé à travailler sur ce dispositif au sein du codir européen au début de l’année, notamment pour la modernité qu’il revêt, parce que nous considérons qu’il est important que Kearney puisse offrir ce type de politique et, enfin, du fait de son inclusivité. Cette politique s’applique aux pères et aux mères, quel que soit leur schéma de couple. C’est très important à nos yeux », explicite Delphine Bourrilly.
« L’ensemble des collaboratrices et des collaborateurs du cabinet sont très fier(e)s du côté gender agnostique du dispositif qui est très avant-gardiste », se réjouit aussi auprès de Consultor Fanny Rigault, directrice des ressources humaines de Kearney France.
Autre facteur de motivation chez Kearney pour mettre en œuvre ce dispositif, le facteur d’attractivité qu’il peut constituer auprès de potentielles recrues juniors, mais également plus seniors. Et, plus spécifiquement encore, le levier de féminisation des équipes qu’il représente, dans un secteur où les femmes tout particulièrement ont tendance à claquer la porte à l’arrivée de leurs premiers enfants.
« C’est un levier pour féminiser nos équipes. Même si les jeunes pères sont tout aussi concernés que les jeunes mères et que les choses évoluent vite sur ce point. Le dispositif est important si on veut garder nos excellents éléments, femmes et hommes, si on veut attirer des éléments extérieurs expérimentés et leur donner envie de se projeter dans notre métier », réagit Delphine Bourrilly.
Ce dispositif s’ajoute à une mesure existante chez Kearney depuis plusieurs années qui prévoit que les femmes enceintes peuvent se mettre à 80 % tout en percevant 100 % de leur salaire. Le bureau de Paris anticipe que 10 à 15 personnes bénéficieront du Family Flex au cours de sa première année.
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