Coup de jeune capitalistique pour Advancy
Fort d’une croissance de 12 % en 2022 (+55 % en 2021), Advancy annonce un nouvel Owner-Buy-Out (OBO), une « vente à son propriétaire » en français dans le texte.
- Au creux de la vague, les berniques collent aux rochers
- Dynamisme, bon sens et calcul mental : le recrutement chez Advancy New York
- « Les concepts, c’est trop facile. Il faut mettre les pieds sur le carrelage. »
- Dans le conseil en stratégie, le tout-télétravail ne fait pas long feu
- Covid19 – Comment les entreprises de conseil absorbent le choc
- Le moins possible de télétravail, même en temps de grève !
- Burn-out : le conseil ne fait pas exception à la loi du silence
- Recrutement dans le conseil en stratégie : la guerre des talents est repartie
Et ce après deux ouvertures au capital en moins de six ans, en 2017 et 2021. 2021 a été en effet une année particulièrement féconde, puisque le chiffre d’affaires était passé de 42 à 65 millions d’euros en un an. « Ce 3e OBO est une nouvelle occasion de faire monter au capital les personnes en interne qui le méritent. Nous sommes ravis de créer cet appel d’air pour que nos talents se sentent bien chez nous, bien chez eux, pour grandir ensemble », se réjouit Éric de Bettignies, associé co-fondateur d’Advancy.
Une opération qui vise à rééquilibrer l’actionnariat entre les jeunes talents et les fondateurs, tout en optimisant la structure capitalistique. Pour cet OBO, en plus du classique endettement bancaire, Advancy a aussi mandaté une banque d’affaires, Vulcain et un apporteur de quasi-fonds propres, EMZ Partners, pour une structuration plus sophistiquée.
L’objectif de cet OBO est donc de partager le capital avec les jeunes talents du cabinet autour d’un plan de croissance international. Le cabinet ambitionne, en effet, de doubler à horizon 2028, en poursuivant son développement à l’international (aujourd’hui 10 bureaux, dont le dernier ouvert à Singapour en janvier 2023) dans les industries chimie, sciences de la vie, pharma, construction, consommation et luxe.
Avec un fort accent M&A, selon le cabinet, 12 milliards d’euros de transactions accompagnées en 2022 : 40 % de ses missions tous secteurs confondus ont porté sur des due dil’, 35 % en stratégie et 25 % en performance & retournement. « 2023 devrait voir le M&A réaccélérer avec des rapprochements par filières d’activité. Il y a par exemple de nombreux projets liés à l’hydrogène vert, aux biotechnologies ou aux ingrédients pour les sciences de la vie, et une accélération très nette des investissements en Europe », analyse de son côté Sébastien David, associé co-fondateur d’Advancy.
Un cabinet qui va par ailleurs continuer à développer des missions stratégiques dans des secteurs où il est déjà bien présent : décarbonation, chimie verte, innovations scientifiques et technologiques, biotechnologies, sciences de la vie…
Cet OBO est aussi un moyen de préparer le terrain du passage de témoin entre la génération des fondateurs (Éric de Bettignies a créé le cabinet en 1999) et la future gouvernance de ce cabinet qui compte actuellement 230 consultants, dont 25 associés dans les dix bureaux.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
France
- 14/05/24
La WWOM (Worldwide Officer Meeting) du BCG a procédé il y a quelques jours à 53 élections concernant la région EMEA et l’Amérique du Sud. 6 nouveaux associés rejoignent le bureau de Paris.
- 10/05/24
Sur le marché de l’emploi, la pratique de ces candidats à une embauche, déjà recrutés ou sur le point de l’être, qui du jour au lendemain ne donnent plus aucune nouvelle, est désormais bien identifiée. Le « ghosting » a été amplement documenté dans tous les secteurs de l’économie… au point de toucher à présent des microcosmes tels que le conseil en stratégie ? Ponctuellement, oui, disent à Consultor plusieurs partners et recruteurs. Dans un cercle aussi fermé, les risques réputationnels ne semblent pas effrayer certains candidats.
- 07/05/24
Simulacre, tel est le titre du 2e roman publié par l’alumni de Kéa, François-Régis de Guenyveau. L’ex-consultant de 35 ans, qui a passé près de 8 ans chez Kéa (jusqu’à fin 2022), se voit éditer une nouvelle fois par une maison de la place, Fayard (le premier a été publié chez Albin Michel). Une prouesse pour le jeune auteur inconnu d’un milieu littéraire très fermé.
- 26/04/24
Il avait quitté Circle Strategy en septembre dernier, annonçant alors des projets dans le domaine artistique, et plus particulièrement musical. C’est chose faite. Augustin Van Rijckevorsel, dit Gus, l’un des cofondateurs (en 2019) et ex-président du cabinet, a sorti il y a quelques jours son premier single, « Rester petit », en tant qu’auteur-interprète.
- 23/04/24
Nouveaux locaux pour les équipes du cabinet eleven, créé en 2008 et positionné à la croisée des chemins entre le conseil en stratégie, le digital, la data science et l’IA, qui a tout récemment quitté la place Victor-Hugo pour s’installer sur l’avenue Pierre-Ier-de-Serbie.
- 22/04/24
« Les cabinets de conseil en pleine incertitude » pour Les Échos, « des vagues de licenciement et des embauches gelées » pour Le Figaro, « un avenir plus cyclique pour les consultants » selon le Financial Times… Que se passe-t-il vraiment dans le monde du conseil en stratégie ? Immersion, via plusieurs cabinets, dans des terres dont on ne peut dire pour l’instant qu’elles soient « brûlées ».
- 19/04/24
C’est un partner de près de 13 ans de cabinet qui a quitté McKinsey. Ilan Rozenkopf est spécialisé dans les secteurs de l’aviation commerciale, de la défense et de l’espace. « Je concentre mon travail sur la transformation du business model dans un contexte de rupture de marché et technologique », écrit-il sur son profil LinkedIn.
- 15/04/24
Elle fait office de bras droit du CEO et de chef d’orchestre managérial. La fonction de chief of staff a débarqué en France il y a une quelques années seulement dans le monde de la tech et se développe à vitesse grand V. Un poste taillé sur mesure pour les profils de consultants en stratégie. Six d’entre eux nous font découvrir ce métier couteau suisse qui s’avère aussi un intéressant poste tremplin pour les alumni du conseil.
- 15/04/24
Après l’arrivée/la promotion de 9 partners en 2023 chez Strategy&, 2 autres associés ont quitté récemment l’entité stratégie de PwC : le partner François Aubry, arrivé en 2022 (qui a rejoint Roland Berger), et le partner Guillaume Charly, depuis 2020 au sein du cabinet (qui ne communique pas pour l’instant sur sa nouvelle destination).