McKinsey envoie son équipe russe au Kazakhstan
Les uns après les autres, les géants du conseil qui disposaient de bureaux en Russie ont décidé de stopper leurs activités dans le pays, suite au conflit avec l’Ukraine, initié par Moscou le 24 février dernier. Mais que faire du personnel sur place ?
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Environ deux semaines après avoir annoncé qu’il cessait immédiatement toute activité avec les entités gouvernementales russes et avec ses clients une fois les autres missions terminées, McKinsey délocalise ses équipes basées en Russie. Direction le Kazakhstan voisin, où « la firme » dispose de bureaux dans sa capitale nouvellement nommée « Noursoultan », et à Almaty depuis 2005.
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Mises en sécurité d’équipes, reports de missions, installations de cellules dédiées : les cabinets de conseil en stratégie ont, eux aussi, bouleversé leur agenda avec le déclenchement du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine. Il leur a dans l'ensemble été reproché de ne pas prendre leur distance avec la Russie assez clairement. Jeudi 3 mars, McKinsey et BCG ont annoncé la suspension de leurs activités en Russie.
Cette information a été dévoilée par le Financial News, jeudi 17 mars. Environ 700 employés – dont 400 consultants – sont concernés par cette relocalisation. Ils auraient rejoint le bureau d’Almaty, ancienne capitale et plus grande ville du Kazakhstan, fortement axé sur le secteur de l’énergie, comme c’était également le cas des bureaux russes. Rosneft et Gazprom faisaient par exemple partie des grands clients du cabinet.
Toujours d’après le Financial News, le Boston Consulting Group pourrait faire de même, mais en Azerbaïdjan. Le cabinet y a ouvert une succursale en 2019, dans la capitale Bakou. Environ 400 personnes seraient concernées.
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