Oliver Wyman : une activité au 2e trimestre en baisse, mais moins que redouté
Les résultats viennent de tomber. La maison mère d’Oliver Wyman, Marsh & McLennan (MMC), dévoile les résultats du 2e trimestre 2020. Après une croissance de son chiffre d’affaires de 6 % en 2019 malgré un 4e trimestre au ralenti (ici) et un 1er trimestre 2020 stable à 511 M$, (ici), le cabinet de conseil Oliver Wyman a enregistré, sur le 2e trimestre, une baisse de son CA de 13 % par rapport au 2e trimestre 2019, avec 467 M$ (540 M$ au 2e trimestre 2019). « Cette performance est meilleure que nos prévisions du début du trimestre en pleine pandémie », a commenté le CEO de MMC, Dan Glaser.
- T2 2024 : Oliver Wyman poursuit sa croissance et lance son offre IA
- Oliver Wyman : un CA en hausse de 13 % au T1 2024, malgré un contexte chahuté
- Oliver Wyman : +8 % de CA sur 9 mois
- Oliver Wyman enregistre un solide +11 % au T2 2023
- Oliver Wyman : après 3 années d’essor, le T1 2023 atteint un plateau
- La croissance d’Oliver Wyman à son plus haut depuis 15 ans
- Oliver Wyman : 7e trimestre de croissance à deux chiffres au T3
- Oliver Wyman : un T2 à près de 700 millions de dollars

Pour faire face à la chute du CA au 2e trimestre 2020 ( en baisse de 73 M$ par rapport au 2e trimestre 2019) , Oliver Wyman a, durant cette période, allégé ses frais généraux qui se sont élevés à 43 M$ sur le trimestre en limitant fortement les frais de déplacement, de réunion ou de séminaire...
Bilan global du premier semestre 2020 : Oliver Wyman n’a pas atteint 1 000 M$ de chiffre d’affaires – 978 M$ –, soit une baisse de 7 % par rapport au 1er semestre 2019 (1 058 M$).
« Les activités de notre Groupe ont montré de la résilience dans le contexte de la Covid-19. Si le monde a probablement pu éviter les pires scénarios sanitaires et économiques, le ralentissement qui va en découler sera probablement plus long qu’initialement prévu, notamment lorsque le virus réapparaitra dans certaines zones géographiques. Ces incertitudes économiques et sanitaires pourraient durer un an ou plus, plongeant les entreprises dans l’incertitude jusqu’en 2021 », s’inquiète Dan Glaser dans la conf call de MMC.
Et le CEO de MMC de rappeler la nécessité « de développer de nouvelles solutions pour accompagner ses clients pour faire face aux risques croissants à l’échelle mondiale ». Le cabinet Oliver Wyman a, par exemple, mis au point l'outil, COVID-19 Pandemic Navigator, qui établit des projections du nombre de nouveaux cas dans près de quarante pays, propose des scenarii de préservation de cash et de reprise d’activité, d'ici à ce qu’un vaccin ou un médicament ne soit accessible. « Il est utilisé par les gouvernements et les entreprises pour prédire la propagation du virus et guider les décisions. Oliver Wyman et Mercer conseillent tous deux des clients, dans différents secteurs, et utilisent le Pandemic Navigator pour établir des plans de retour au bureau et des modèles de reprise, gérer les chaînes d’approvisionnement ».
Dan Glaser affirme que les cabinets de conseil « maison », Oliver Wyman et Mercer devraient suivre une trajectoire similaire à celle du rebond enregistré en 2010 ( post crise financière).. «Si plusieurs entreprises clientes ont arrêté certains projets, cela ne signifie pas qu'elles n'ont pas besoin de réfléchir à leur croissance future et à l’amélioration de leur efficacité opérationnelle. Nos activités de conseil se révèlent être une solution pertinente pour leurs problématiques de stratégie et de ressources humaines. A l’aune de ce qui s’est passé, nos résultats attestent d’une belle résistance de nos activités », rassure Dan Glaser.
Crédit : Marsh & McLennan Companies
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
Monde
- 18/02/25
Dans la capitale britannique, le BCG dispose de deux adresses. Le cabinet occupera désormais un étage supplémentaire au 80 Charlotte Street.
- 18/02/25
L’ancien CEO de Bain, Manny Maceda, succède à Orit Gadiesh, présidente depuis 1993.
- 14/02/25
Après l’annonce d’Accenture qui renonce à ses « objectifs de DEI », le patron Monde de McKinsey réaffirme son engagement en faveur de la diversité tout en jouant sur les mots.
- 11/02/25
Dès le lendemain de son investiture du 20 janvier 2025, le 47e président des États-Unis d’Amérique a annoncé que les pays européens (tout comme la Chine, le Canada et le Mexique) pourraient être soumis à des droits de douane, déclarant ainsi : « L’Union européenne est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose, donc ils sont bons pour nos droits de douane. »
- 06/02/25
Au 4e trimestre 2024, le chiffre d’affaires du cabinet a atteint 954 millions de dollars, soit son meilleur CA trimestriel depuis 2010.
- 03/02/25
Le géant du conseil US a mandaté Ardea Partners pour opérer une revue stratégique de MIO Partners, le fonds qui gère les investissements privés des anciens associés de McKinsey et de ses actuels dirigeants.
- 23/01/25
D’après la plainte d’une « ex-future » partner du Boston Consulting Group, sa trajectoire fast-tracked aurait été brutalement interrompue à la suite d’une réunion concernant des faits de discrimination raciale au bureau de L.A.
- 22/01/25
C’est une particularité dans le monde du conseil en stratégie : le cabinet Simon-Kucher s’est doté à trois reprises dans son histoire d’un copilotage au niveau mondial. En ce mois de janvier, le Dr Gunnar Clausen et Joerg Kruetten prennent le lead.
- 22/01/25
McKinsey, BCG, Bain & Company, Oliver Wyman... Ces cabinets internationaux de conseil en stratégie ont fait de l’ESG un levier majeur de leur stratégie business et marque. Avec de substantiels rapports annuels ESG à la clef. En annonçant avoir réduit significativement leurs émissions de CO2, constituées à 75-80% par les voyages. Parallèlement, ils assurent « compenser » totalement leurs émissions dites résiduelles par l’achat de crédits carbone. Un sujet à controverse.