Oliver Wyman : après 3 années d’essor, le T1 2023 atteint un plateau
Selon des résultats publiés par la maison-mère du cabinet Marsh McLennan le 20 avril 2023, le premier trimestre 2023 marque une stabilisation de l’activité.
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687 millions de dollars au T1 2023 : tel est le niveau d’activité atteint par Oliver Wyman entre le 1er janvier 2023 et le 31 mars 2023. C’est ce qui ressort des chiffres publiés par Marsh McLennan, la maison-mère du cabinet, cotée, et de ce fait l’une des seules sociétés du secteur à publier des résultats réguliers.
Ce chiffre d’affaires marque une stabilisation par rapport aux mêmes trois mois de 2022, au cours desquels Oliver Wyman avait enregistré 667 millions d’honoraires. Quand, a contrario, l’activité avait bondi comme jamais entre 2020 et 2022 (511 millions de dollars au T1 2020, 585 millions au T1 2021 et donc 667 millions de dollars au T1 2022).
« Croissance à plat pour Oliver Wyman après avoir fait croître ses revenus de près de 40 % sur les deux dernières années », a confirmé Marsh McLennan dans sa communication.
>Le cabinet a cependant signalé « des ventes récentes encourageantes (notamment une mission importante dans le rapprochement entre Credit Suisse et UBS) suggérant un retour à une croissance modeste au T2 ».
Une tendance plus molle que le CEO et président d’Oliver Wyman Group, Nick Studer, a confirmé : « Nous savions que cela allait venir. Comme vous pouvez le voir dans la presse, nous sommes dans un environnement plus dur pour les sociétés de conseil. C’est le contrecoup des pics atteints ces dernières années. Dès le T4 2022, nous avions signalé un certain ralentissement de nos ventes alors que nos clients, et probablement nous-mêmes également, marquions une pause après deux années torrides. Nous faisions le bilan, ils faisaient le bilan. Ajoutez à ce cela la part de nos revenus qui est emmenée par les deals dans notre practice private equity et dans nos practices sectorielles, et qui est restée atone. »
Autre facteur du ralentissement évoqué par Nick Studer : « Un certain nombre de nos clients aux États-Unis particulièrement se sont mis en pause du fait de l’incertitude économique. Nous ne le percevons pas cela comme un grand pas à la baisse. Un certain nombre de clients ne sont simplement pas sûrs de ce qu’ils doivent faire : investir dans la croissance ou investir dans une réduction des coûts. Et dans une certaine mesure, l’agitation dans la banque et les services financiers prolonge cette période d’incertitude. »
Il s’est dit, cela étant, très confiant pour le futur, soulignant que certains segments d’activité sont en croissance.
Ainsi du secteur public dans lequel, en France, le cabinet a remporté le principal marché de l’État entre 2023 et 2027. L’automobile et l’énergie comptent également parmi les moteurs d’activité actuels, et le cabinet compte sur une montée des missions contracycliques notamment via une practice restructuring naissante.
Autre levier de croissance signalé : le très bon rythme des activités de Booz Allen au Moyen-Orient rachetées au printemps 2022.
Ces résultats d’Oliver Wyman sont le nouveau signal d’une certaine décélération du secteur du conseil en stratégie après deux années post-covid fastes.
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Au terme d’un process de sélection de plusieurs mois, Bruno Despujol a été choisi pour diriger les bureaux de Paris et de Bruxelles d’Oliver Wyman (44 partners, 300 collaborateurs). Il succède à Hanna Moukanas, qui occupait ces fonctions depuis 2015. Ils livrent tous deux à Consultor le bilan des dernières années et les dossiers chauds du moment.
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