Roland Berger planche sur les 1000 jours de l’enfant
La commission avait donné lieu à la remise d’un rapport en septembre 2020. Le cabinet de conseil a contribué aux recherches de la commission, moyennant des honoraires de 425 000 euros.
Petit à petit, la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés met sur la place publique des missions de conseil pour le secteur public qui n’étaient pas connues. Ainsi, elle révélait que McKinsey a été missionné par le ministère de l'Éducation nationale sur l’avenir des enseignants, ou pour la préparation d’une réforme des retraites (relire notre article).
Elle indique à présent, lors d’une audition de Laurent Benarousse, qui vient de prendre la direction du bureau de Paris de Roland Berger et qui est membre du comité de surveillance monde du cabinet (relire notre article), que le cabinet a contribué aux travaux de la commission des 1000 jours de l’enfant.
Lancée par le président de la République en septembre 2019 et présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, avec l’objectif de mieux encadrer et former les parents, elle avait donné lieu à la diffusion de clips vidéo à la télévision et sur les réseaux sociaux pour sensibiliser au sujet de la petite enfance.
Roland Berger a mené dans ce cadre une mission facturée 425 000 euros. Elle a consisté à conduire une série d’entretiens avec de jeunes parents pour comprendre leurs besoins, ainsi que des entretiens avec des services mobilisés dans l’accompagnement des nourrissons et de leurs parents – comme par exemple les PMI (services de protection maternelle et infantile).
Cette mission consistait, « en temps compté, comme d’habitude, à accoucher, sans mauvais jeu de mots, les parents de leurs besoins, à comprendre les contraintes spécifiques aux dispositifs existants, et à proposer quelque chose qui permettent à ces attentes et à ces contraintes de fonctionner ensemble. C’est une expertise que de savoir écouter, que de savoir prendre le temps, que de savoir concilier, que de savoir convaincre », a justifié Laurent Benarousse devant la commission du Sénat. Un « projet dont nous sommes fiers et dont nous pensons qu’il a permis une amélioration », a-t-il encore expliqué.
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Le secteur public était l’un des piliers de la stratégie de Charles-Édouard Bouée lorsqu’il a été élu une première fois aux fonctions de CEO de Roland Berger en 2014 – fonctions dans lesquelles il a été confirmé en 2018.
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