Interview du nouveau managing partner de McKinsey au FT
Cinq mois après son élection et quelques jours avant de prendre ses fonctions en tant que managing partner de McKinsey, Kevin Sneader a répondu aux questions du Financial Times. Le « baby Mac », born et raised au sein de la firme depuis son entrée en 1989, met la main sur une société à la croissance fulgurante (chiffre d’affaires quasi doublé sous la conduite de son prédécesseur Dominic Barton) et toujours très convoitée (sur 750 000 candidatures par an, seulement 1 % sont retenues). Mais une société en pleine crise existentielle dont la marque a rarement été aussi chahutée depuis qu’elle est associée à une affaire de corruption en Afrique du Sud. Dont acte, a répondu en substance Kevin Sneader qui estime que la compagnie a trop largement tardé à battre sa coulpe sur ce dossier et considère plus largement que les temps du silence monacal made in McKinsey sont clos.
Il annonce par ailleurs avoir revu la composition de l’équipe de direction de McKinsey : le groupe de quinze partners a été chamboulé pour faire place à davantage de femmes (cinq contre une précédemment). Autre projet annoncé : la poursuite de la croissance externe. Sous Dominic Barton, quatorze acquisitions ont été opérées. Kevin Sneader ne veut pas réduire la voilure et indique qu’une longue liste d’opportunités est déjà établie dans les domaines de l’analyse de données, du digital et de l’internet des objets.
Dans les autres orientations figurent notamment le développement de partenariat de R&D avec les clients, principalement les grandes compagnies technologiques, l’amélioration des interactions entre les 34 000 alumni, et la réduction de la dépendance au profil business school (de 37 % actuellement à moins d’un tiers) au profit de profils plus créatifs.
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