Elle devient ainsi chief développement officer en pleine pandémie qui frappe le secteur du tourisme en général, et le groupe hôtelier français en particulier, 1er en Europe et 6e mondial, 280 000 employés. Le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à plus de 4 Md€ en 2019. En 2020, il a plongé à 1,6 Md€ (5,6 Md€ en 2015, la meilleure année depuis 2014). « En raison de la crise, le conseil d’administration a décidé de proposer de ne pas verser de dividende à ses actionnaires au titre de l’exercice 2019 et 2020 », a annoncé le conseil d’administration au vu des résultats.
Après un bilan mitigé en 2019 et la poursuite de sa politique de cessions, le groupe a subi la crise de la covid-19 de plein fouet. Accor a annoncé l’été dernier la suppression de 1 000 emplois à travers le monde, un plan d’économies visant à réduire ses dépenses de 200 M€ d’ici 2022. En août 2020, le groupe transforme les chambres dans 250 de ses hôtels britanniques en bureaux pour télétravailleurs ; un service qui doit être développé en France et en Europe. En novembre dernier, Accor a regroupé certaines de ses marques (Delano, SLS, Mondrian, SO/, Hyde, Mama Shelter dans le groupe Ennismore). En janvier 2021, la filiale AccorInvest – détenue à hauteur de 30 % par le groupe, gérant plus de 900 hôtels sous les enseignes d’Accor dans une trentaine de pays – a annoncé la suppression de 1 880 emplois en Europe (10 % de ses effectifs sur cette zone) ; le gouvernement français lui accorde un prêt garanti de l’État de 477 M€. En février dernier, Accor annonce la cession du groupe chinois Huazhu (239 M€) ; ses parts passant de 10,8 à 3,3 %. « Nous restons positifs et il y a des raisons d'être positifs. L’équipe a fait preuve d’une énorme résilience. Les mutations dues à la crise contribuent à façonner l’avenir de l’industrie, elles représentent également des opportunités pour proposer de nouvelles expériences et services pour accompagner le rebond avec agilité. Malgré l’incertitude mondiale actuelle, nous assistons à une reprise progressive dans la plupart des régions du monde », vient de déclarer la nouvelle responsable développement à un magazine corporate, Hospitality Insights.
Agnès Roquefort a débuté comme consultante chez Bain & Company après un diplôme de l’ESSEC en 2001. Deux ans plus tard, elle rejoint Advancy, un cabinet où la consultante va évoluer six ans et demi (elle sera nommée principal). C’est en 2010 qu’elle quitte le conseil pour le groupe Accor : directrice de projets auprès du COO, senior VP gestion globale des revenus (2013-2015), une fonction à laquelle se rajoute le pricing et l’analytic entre 2015 et 2017. C’est alors que l’ex-stratège quitte provisoirement Accor pour MGallery Hotel Collection en tant que senior VP marketing luxe, la marque internationale de boutique-hôtels de luxe. Agnès Roquefort retrouve Accor en 2018 comme senior VP stratégie digitale, data et acquisitions, avant sa promotion fin 2020.
La nouvelle responsable du développement du groupe Accor mise maintenant sur une nouvelle stratégie de transformation résultant de la crise. « La crise a probablement été un accélérateur des tendances de consommation préexistantes et des évolutions sociétales. Par exemple, la santé et la sécurité sont devenues une priorité absolue. Nous avons réfléchi au long terme et à ce que sera l’ère post-covid. Nous avons d’abord un moteur clé de notre développement, les marques économiques et milieu de gamme, comme Ibis, Novotel, pour lesquelles nous sommes leaders sur différents marchés en Europe, en Asie Pacifique, Amérique du Sud et Moyen-Orient et en Afrique. Deuxièmement, nous poussons cette nouvelle dynamique avec des marques de luxe et premium, ainsi que des marques lifestyle », a-t-elle confirmé à Hospitality Insights.
Au sein du comex du groupe Accor composé de seize membres (dont trois femmes), présidé par Sébastien Bazin, elle rejoint un autre ancien consultant, Fabrice Carré, DG de la stratégie d’Accor, un stratège chez Arthur Andersen Business Consulting (aujourd’hui BearingPoint) entre 2001 et 2006.
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