Lufthansa : délestage des consultants en vue
La décision émane de Dieter Vranckx, membre du comex du groupe aérien allemand depuis juillet 2024. Les dépenses de conseil de la division concernée, Global Markets & Commercial Management Hubs, s’élèveraient à plusieurs dizaines de millions d’euros.
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Cette division, désormais pilotée par Dieter Vranckx et dédiée notamment à l’expérience client ainsi qu’à la gestion de la marque, est l’une des principales du groupe.
Les équipes de consultants visées sont issues de McKinsey, du BCG, de Roland Berger ou encore d’Accenture, EY, Deloitte, KPMG et PwC.
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La compagnie aérienne privée allemande Lufthansa, 70 000 salariés en Allemagne, traverse une période de grandes turbulences. Elle est confrontée depuis la crise du covid-19, tout comme l'ensemble du secteur aérien, à une crise sans précédent : 700 de ses 760 avions ont été cloués au sol et le nombre de passagers a baissé de 99 %.
Selon le Spiegel, Dieter Vranckx – CEO de l’une des autres compagnies aériennes de Lufthansa Group de 2021 à mi 2024, Swiss, et qui évolue au sein du groupe depuis 2000 – a adressé une lettre à son équipe dans laquelle il s’est dit « surpris » du nombre de consultants présents dans les bureaux de Lufthansa. Des consultants souvent engagés depuis plusieurs années auprès du groupe, qui y assumeraient des tâches « essentielles ».
À partir du 1er janvier 2025, ce ne sera plus le cas. Dieter Vranckx demande en effet à ses managers de résilier les contrats existants avec des consultants externes – et à ne plus en conclure de nouveaux.
Estimant que l’entreprise dispose en interne « des compétences, de l’expérience et de la force nécessaires pour assumer des responsabilités et faire avancer les projets », il souligne qu’il devient « difficile de justifier les coûts externes », alors même que Lufthansa est soumise à une pression sur les coûts (internes) et qu’un gel des embauches a été enclenché. La « ligne » Vranckx pourrait s’étendre à d’autres domaines.
Lufthansa Group compte également en son sein Swiss (déjà mentionné), Austrian et Discover Airlines, qui réalisent des bénéfices, alors que la marque principale Lufthansa – 45 % des ventes totales – s’affaiblit. Ses coûts salariaux, la compression des prix des billets, un marché de l’aviation difficile, notamment en Asie, auxquels il faut ajouter d’importants retards de livraison pour ses 41 Boeing 777X, seraient en cause.
Pour le CEO groupe Carsten Spohr, « l’objectif est que la compagnie aérienne Lufthansa redevienne [le] fleuron [du groupe] pour son 100e anniversaire en 2026 ». Selon le Spiegel, il envisage à cette fin une réduction des effectifs administratifs de cette dernière pouvant aller jusqu’à 20 %, sans licenciements.
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