Nouvelle-Zélande : une mission de McKinsey pour la compagnie ferroviaire publique "stupéfie" la ministre des Finances

KiwiRail aurait confié un contrat de plus de 8 M$ à McKinsey alors que l’entreprise publique connaît des difficultés financières. Le gouvernement n’exclut pas sa privatisation.

Consultor
21 Aoû. 2024 à 13:32
Nouvelle-Zélande : une mission de McKinsey pour la compagnie ferroviaire publique "stupéfie" la ministre des Finances
KiwiRail

Selon le magazine d’infos néo-zélandais Newshub, le montant de la mission « d’analyse stratégique » confiée par l’opérateur public ferroviaire au géant du conseil en stratégie US a « stupéfié » la ministre des Finances, Nicola Willis. 

Bien que celle-ci n’ait pas confirmé le montant exact de l’intervention, elle a déclaré « en avoir fait part au président du conseil d’administration » de l’entreprise publique. Ce dernier, David McLean, a présenté sa démission - qui a pris effet le 31 juillet. Son mandat aurait dû s’achever le 31 octobre. Il avait rejoint KiwiRail en 2021. Selon la ministre des Finances néo-zélandaise, d’autres dirigeants de KiwiRail « pourraient perdre leur emploi »

KiwiRail est le plus grand opérateur de transport ferroviaire du pays, avec également une activité dédiée aux ferries via son entité Interislander. Ce service de ferries traverse le détroit de Cook. Interislander appartenait initialement à Toll Rail (trains et ferries), racheté en 2008 par le gouvernement néo-zélandais. 

La flotte d’Interislander étant vieillissante, l’ancien gouvernement travailliste néo-zélandais avait décidé de la remplacer, moyennant la construction d’un nouveau terminal et des investissements significatifs. À la suite des élections générales et de la nomination d’un nouveau gouvernement en novembre 2023 (dans le cadre d’une coalition entre le New Zealand National Party, l’ACT et New Zealand First), la nouvelle ministre des Finances, Nicola Willis, a refusé d’accorder un budget supplémentaire d’1,5 milliard de dollars à KiwiRail pour le projet d’envergure de  modernisation et de restructuration d’Interislander.

Au-delà d’Interislander, KiwiRail a connu une série de difficultés qualifiées en Nouvelle-Zélande de « KiwiFails ». Si le Premier ministre, Christopher Luxon, a déclaré que la privatisation de l’opérateur public ferroviaire - ou la scission d’Interislander - n’étaient pas « une priorité », il a aussi assuré vouloir que KiwiRail « devienne une entreprise performante ».

McKinsey
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21 Aoû. 2024 à 13:32
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Hervé Hubert
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McKinsey
2024-08-21 11:32:36
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