McKinsey : pragmatisme sans frontières
Des centaines de consultants de McKinsey réunis en retraite à l’extrême ouest de la Chine, en plein milieu de l'Asie centrale et à quelques encablures d’un des camps d’endoctrinement des indépendantistes ouïghoures, dénoncés par la communauté internationale et dont le régime chinois nie l'existence.
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L’image est saisissante : c’est le New York Times qui en fait le récit. Le quotidien saisit le prétexte pour publier une longue enquête sur les relations commerciales que la firme de conseil aux 14 000 consultants et 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires entretient aux quatre coins du monde.
Des liens commerciaux suivis même lorsqu’il s’agit de sociétés très proches de régimes autoritaires, à l’instar d’une mission pour le compte de l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovytch, forcé de quitter le pouvoir et chasser de son pays par la Révolution orange de 2014.
Idem de quelques-unes des missions conduites par McKinsey pour vingt-deux des cent plus grandes compagnies publiques chinoises, selon les chiffres compilés par le quotidien américain, ou d’un contrat pour la banque publique russe VEB. Une enquête que McKinsey a jugée infidèle à la réalité, selon les termes employés par le cabinet dans un communiqué publié en réponse à l'article du New York Times.
Le journaliste responsable de l'enquête s'est lui défendu sur Twitter en détaillant pour un des exemples cités dans l'article les éléments troublants qui l'ont amèné à s'interroger sur l'embauche du fils de Wen Jiabao, l'ex premier ministre chinois, par le cabinet de conseil en stratégie.
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