Oliver Wyman vs McKinsey chez l’énergéticien sud-africain Eskom
Début octobre, Reuters a appris de la part de deux sources anonymes que les travaux de McKinsey au sein du groupe public électrique sud-africain Eskom – au cœur d’un scandale de corruption – ont été passés en revue par un concurrent, Oliver Wyman. Ce dernier a été missionné par Eskom en ce sens. Selon un rapport daté du 15 décembre 2016 consulté par Reuters, les paiements d’Eskom en faveur de McKinsey et de Trillian, son partenaire local auprès de qui une partie du contrat a été sous-traitée, atteignaient 130 millions de dollars à cette date.
Oliver Wyman recommande alors que le reste des paiements soit soumis à un moratoire. La société juge que les facturations de McKinsey à Eskom « ne sont pas transparentes » et « peu documentées », selon les descriptifs utilisés par les sources de Reuters. Une recommandation qui n’a pas été suivie par Eskom, dont le directeur financier a été depuis suspendu, en juillet 2017.
Toujours selon Reuters, le contrat de McKinsey chez Eskom ne prévoyait pas de rémunération fixe, mais une participation à l’amélioration de la performance à laquelle le cabinet parviendrait chez Eskom. Une méthode de rémunération critiquée par Oliver Wyman puisqu’il estime qu’elle a conduit Eskom a payé bien plus que la moyenne à prestations équivalentes. « Les termes du contrat semblent favoriser le fournisseur », note ce même rapport d’Oliver Wyman.
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