Roland Berger : l’ouverture de capital se précise
Déjà en gestation en interne fin 2021, l’ouverture du capital du cabinet de conseil à des investisseurs privés aurait la préférence du global managing partner Stefan Schaible.
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Objectif : lever 400 millions d’euros à investir dans l’IT tout particulièrement (relire notre article sur le resserrage des conseils en stratégie et en IT), ou encore dans la supply chain ou le développement durable.
Le plan de Stefan Schaible consisterait à transformer le statut juridique de Roland Berger et à ouvrir le capital à de nouveaux actionnaires tels que des fonds d’investissement familiaux, des fonds de pension ou d’autres catégories d’investisseurs. Voire à coter une partie de ces nouvelles actions.
Mais pour que cette levée de capital permette au partnership actuel de 300 associés de Roland Berger dans le monde de garder une majorité de contrôle, Roland Berger devrait globalement être valorisé à un milliard d’euros environ.
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Selon Bloomberg et le Handelsblatt, Roland Berger réfléchirait depuis plusieurs mois à une introduction en bourse qui le valoriserait entre deux et trois milliards d’euros et lui permettrait notamment de financer de la croissance par acquisition.
Une option jugée crédible par le management actuel qui table sur un chiffre d’affaires supérieur au milliard d’euros pour la première fois en 2023 (il était de 745 millions d’euros en 2021 – relire notre article).
Un niveau d’activité qui pourrait même atteindre les 2 à 3 milliards d’euros si les investissements de 400 millions d’euros sont réalisés, selon les calculs de Stefan Schaible évoqués par Manager Magazin le 20 juillet 2022.
Objectif : ne pas trop s’éloigner des 12 milliards de dollars de chiffre d’affaires du BCG et de McKinsey en 2022 (chiffre Manager Magazin).
Pas sûr que cette idée séduise pourtant tous les partners qui, pour un certain nombre, pourraient préférer une vente pure et simple du capital du cabinet – ce qui leur assurerait un solide retour sur investissement individuel.
Stefan Schaible devra donc convaincre. Et l’effort ne sera pas le même selon l’option de financement réalisée : selon les chiffres cités par Manager Magazin, l’entrée au capital de nouveaux investisseurs nécessiterait l’aval de 75 % des 300 partners, quand l’entrée en bourse requiert l’unanimité.
Un collège de partners qui, par deux fois, en 2010 et 2013, avaient renoncé à se vendre à Deloitte (relire nos articles ici et là).
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