Attractivité du conseil : les trois points à retenir du dernier classement Universum
Le bureau français du groupe suédois Universum, qui s’est fait une spécialité de jauger l’attractivité des marques d’entreprises, publie mardi la dernière mouture de son classement établi d’après les réponses de personnes actuellement en poste et issues de formations supérieures en management ou d’ingénieur.
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Interrogés via les réseaux d’anciens, ce sont 12 000 cadres qui se sont pliés à un questionnaire fouillé sur l’entreprise idéale pour laquelle ils se verraient travailler. Parmi les critères de choix qui leur étaient proposés : « les cinq employeurs pour lesquels vous vous verriez travailler », « l’entreprise la plus prestigieuse à vos yeux », « l’entreprise qui vous apportera un haut niveau de responsabilité »...
Ce dernier classement s’ajoute aux évaluations annuelles réalisées par Universum depuis une dizaine d’années en France auprès des étudiants, et depuis trois ans auprès des personnes en poste. Ces données montrent que le conseil, notamment le conseil en stratégie, n’est pas un secteur particulièrement prioritaire.
Le conseil déclassé une fois entré sur le marché de l’emploi
Pour les professionnels actuellement en poste après une formation initiale dans le domaine du management, le conseil en stratégie et en management est systématiquement classé après la grande consommation, l’agroalimentaire, l’énergie, les services publics ou les services informatiques… Tout du moins, les consultants ont davantage la cote que les banques. C’est déjà ça !
Et, anecdote amusante, c’est exactement l’inverse pour ceux qui n’ont pas encore commencé à travailler. Ainsi, depuis 2008, les étudiants sondés par Universum classent systématiquement le conseil en management et en stratégie – vu depuis les bancs des ESC – en moyenne dans le top 30 des sociétés pour lesquelles ils aimeraient travailler. Quand la grande consommation, la banque, l’énergie et les services publics tombent en dessous du top 50, voire pire. La dure réalité de la vie ferait-elle changer d’avis certains ?
Un dada de commerciaux
Autre enseignement, les cabinets de conseil en stratégie sont nettement moins prisés des profils d’ingénieurs, qu’ils soient en fonction ou en formation. Ces derniers font apparaître le Boston Consulting Group, McKinsey, EY, Accenture, Capgemini à compter de la 40e place. Alors que côté commerciaux, ils parviennent parfois aux portes du top 10.
Des données peu éloquentes pour comparer les cabinets
Enfin, les données fournies par Universum ne permettent pas de noter de véritables tendances d’un cabinet à l’autre. Tout du moins, elles mettent en regard l’évolution de l’attractivité de l’audit, du conseil en management et du conseil en stratégie, professions voisines amenées à se rapprocher aux dires de certains. Ou, pour d’autres, à confondre des secteurs dont l’activité et les recrutements n’ont rien de commun. Et c’est bien l’audit qui voit les progressions les plus spectaculaires auprès des professionnels en cours de carrière.
« Le classement Ingénieurs [les professionnels déjà en poste, NDLR] est marqué par une hausse des secteurs de l’audit [...]. Ces entreprises, qui attirent beaucoup de jeunes diplômés de l’univers IT, ont monté de manière remarquable dans les classements : EY, premier des “Big Four” se classe 63e et gagne 10 places, tout comme Deloitte (qui est désormais 68e). PwC gagne 15 places et KPMG 14 », note Universum.
D’ailleurs, les apprentis businessmen vont même jusqu’à placer EY devant le BCG et McKinsey. Peut-être l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée joue-t-il un rôle dans ce choix : pour les professionnels dont les réponses ont été publiées mardi, cet équilibre reste le premier objectif de carrière, pour femmes et hommes confondus.
Benjamin Polle pour Consultor.fr
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