Bain renforce sa gouvernance sur les risques
Managing partner Monde depuis le 1er juillet, Christophe De Vusser évoque la mise en place d’un comité des risques structurels.
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Cette évolution de la gouvernance fait suite aux déboires du cabinet en Afrique du Sud. Dans une interview au Financial Times datée du 30 juin, Christophe De Vusser a reconnu que son cabinet avait « commis des erreurs en Afrique du Sud par le passé […] et qu’il en avait tiré les leçons ». D’où les changements significatifs apportés en matière de gestion du risque au niveau mondial, avec la mise en place de ce comité dédié aux « risques structurels ».
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En 2018, Bain avait cherché par tous les moyens à faire taire la vive polémique concernant une mission de conseil de deux ans et de neuf millions d’euros que le cabinet avait obtenue en 2015 pour la South African Revenue Service (SARS), l’agence de perception des revenus de l’État sud-africain.
L’affaire sud-africaine avait eu des répercussions jusqu’au Royaume-Uni puisqu’en 2022, le gouvernement britannique a interdit à Bain de lancer des appels d’offres pour des contrats le concernant durant 3 ans. Cette décision a toutefois été annulée moins d’un an plus tard.
En Chine, Bain a décidé de limiter ses activités de conseil dans certains secteurs
Selon Christophe De Vusser, le cabinet interviendra « moins fréquemment » dans l’accompagnement de « certaines industries chinoises » — il n’a pas indiqué lesquelles. Les tensions croissantes entre Pékin et Washington augmentent en effet le contrôle des entreprises occidentales opérant là-bas, Bain ayant par exemple subi une perquisition de ses locaux à Shanghai en 2023.
Le nouveau managing partner Monde de Bain a précisé que son cabinet continuerait de travailler en Chine « dans l’environnement réglementaire et juridique requis pour y opérer », soulignant néanmoins que nul à ce jour ne sait exactement « comment cet environnement réglementaire évoluera ». L’ensemble des activités de Bain en Chine a d’ailleurs été soumis à l’examen du comité des risques du cabinet.
La géopolitique est l’une des 4 grandes tendances qui va « occuper » Christophe De Vusser dans les mois et années à venir. Bain emploie 19 000 personnes dans le monde.
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