Cepton

Chiffres clés :

• Création en 2006
• 6 associés
• 40 consultants en 2022
• 100 % des missions dans l’industrie pharmaceutique (pharma, biotech, medtech) dont 40 % de private equity

C’est à 16 ans, l’âge de l’adolescence, que le cabinet Cepton a décidé de prendre un mégavirage. De maturité ? Il est encore trop tôt pour le dire. Son président fondateur, Jean Reboullet, a accepté de céder son bébé à un autre cabinet de conseil en stratégie, Vintura, qui devient actionnaire majoritaire pour l’occasion. Pas encore présent sur le marché français, ce cabinet néerlandais d’une cinquantaine de consultants appartient à un poids lourd du secteur pharmaceutique : le groupe allemand PharmaLex, fournisseur de services spécialisés (process de développement et mise sur le marché) pour les industries pharma, biotech et médicale (2200 salariés, 64 bureaux dans 31 pays).

Une fusion réalisée au printemps 2022 et tenue secrète jusqu’au bout par le patron de Cepton qui menait pourtant les discussions et tractations depuis plus de trois ans. Car le temps était venu pour le « monsieur cinq cabinets », passé par Arthur D. Little, Kearney, Roland Berger et Schlumberger Business Consulting, de faire un pas de plus dans la transmission de ce cabinet qu’il menait jusque-là en solo.

Un passage de témoin qu’il devrait finaliser sous deux ans, mais seulement si tout se passe bien, car ce diplômé de Supaéro ne lâchera pas si facilement les rênes de ce cabinet historiquement dédié à l’industrie pharma.

Le nombre de missions internationales de Cepton a récemment beaucoup crû, en Europe, aux États-Unis, mais aussi en Chine – avec deux consultants chinois basés à Paris et un partenariat avec un cabinet confrère local créé par un ex-BCG –, et particulièrement sur l’accompagnement des entrées de marché de nouveaux médicaments en Europe, mais aussi des entreprises européennes qui veulent entrer aux États-Unis. Grâce à cette fusion avec Vintura (et son porte-avion Pharmalex), Cepton dispose désormais d’une belle force de frappe en Europe, et surtout de plusieurs bureaux, au Benelux, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie, l’un des drivers du rapprochement, dixit Jean Reboullet. Une façon pour Cepton d’avoir accès plus facilement aux grands comptes européens, mais également de capitaliser son poids PE en Grande-Bretagne et en Allemagne, deux pays très actifs sur le sujet.

Sur le fond des sujets, Cepton se veut toujours au taquet. La spécialisation, ici, on aime. Entre deux missions, les consultants sont invités à rédiger des articles sur les avancées de l’immunothérapie des leucémies ou les promesses de la télémédecine. Des méthodologies brevetées, en cas d’entrée sur le marché européen d’un nouveau produit par exemple, servent aussi d’argument de vente. On revendique que le conseil en stratégie dans la santé soit plus une vocation qu’ailleurs.

Les missions principalement vendues : due diligence, lancement de nouveaux médicaments, réflexions préalables sur des refontes d’organisations, amélioration de la performance, entrée sur le marché européen d’entreprises internationales, comme récemment pour une entreprise de biotechnologie américaine. Grâce au label Vintura, Cepton va aussi pouvoir élargir son champ d’action et entrer dans le monde convoité de la Big Pharma, des systèmes hospitaliers, et de la medtech.

Avec une croissance d’activité exponentielle depuis 2020, Jean Reboullet cherche activement à recruter. Et, en cette période de disette de très bons profils, il compte bien sur la puissance de feu de Vintura pour être compétitif en termes d’attractivité. Un patron qui continue de privilégier plutôt les profils d’ingénieurs (X, CentraleSupélec, Télécom Paris, Ponts) ou les doubles cursus (ingénieur/commerce, docteurs en sciences-pharmacie/commerce), les commerciaux issus des écoles « Tier 1 » et les PhD en sciences dures.

Objectif RH du cabinet : passer sous deux ans à la centaine de consultants et doubler le nombre d’associés.

Car depuis l’EBO de 2019 et l’ouverture du capital à deux associés historiques, Francis Turina-Malard (un ancien du BCG) et Marc-Olivier Bévierre, le partnership a évolué. Trois nouveaux associate partners purs produits de Cepton (Camille Bertin, Matthias Bucher et Maxime Bourdon) sont rentrés au capital fin 2020. Et en 2022 Philippe Cocude et Bertrand Kleinmann en sont, eux, sortis. Avec Jean Reboullet, le cabinet compte ainsi toujours six associés.

Cepton va aussi pouvoir bénéficier de l’assise financière de Pharmalex pour continuer sa croissance organique et externe, avec de nouvelles opportunités de build-up.

Pour les prochains mois, Cepton garde la marque Cepton en France, prend la marque Vintura pour le business à l’international, et n’a pas prévu de déménager. Mais à moyen terme, Cepton devrait fusionner totalement avec Vintura.

Dernière mise à jour : juin 2022

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