Ardian investit dans Artefact, Bain à la manœuvre
Le fonds Ardian, ex-AXA Private Equity, n’a pas dérogé à la règle : pour son dernier investissement, dans l’agence digitale Artefact (avec le fonds Cathay Capital), qui vient d’être annoncé, Ardian a fait appel à Bain & Company. Pour cette opération, Artefact a annoncé son retrait de la bourse.
- Europe : les fonds privilégient les dirigeants de start-ups passés par le conseil
- Bain India : 15 à 20 % des consultants licenciés en raison des déboires du fonds Tiger Global
- Singulier et Advancy mobilisés sur un deal Ardian/PAI Partners
- Oliver Wyman et Singulier aident le leader de l’épargne salariale à booster sa valorisation
- D’une ambassade au conseil en stratégie, le parcours du patron de Strategy& au Maghreb
- Une ex-Simon-Kucher prend la tête des opérations du fonds du Bien Commun
- Le fonds de PE de BNP Paribas investit dans une boutique de conseil en stratégie
- Atlas For Men change de mains : INDEFI x Singulier aux due dil
Un cabinet de conseil en stratégie qui fait partie de la short list tournante du fonds de private equity, avec notamment L.E.K., Advancy et Kearney récemment missionnés (relire notre article ici).
L’équipe de Bain était notamment composée de Daphné Vattier, associée retail, consumer products et healthcare, de Thibaud Chabrelié, associé TMT, et de Guillaume Tobler, associate partner, spécialiste du PE.
Le fond Cathay Capital s’est quant à lui fait épauler par Roland Berger et deux de ses partners : Jean-Michel Cagin, de la practice PE (ici), et Cyrille Vincey, de l’équipe data analytics & artificial intelligence.
La start-up de la data Artefact (800 collaborateurs) a été créée en 2014 par deux anciens consultants de McKinsey & Company, Vincent Luciani (entre 2010 et 2014) et Guillaume de Roquemaurel (entre 2007 et 2012). Elle est présente sur tous les continents et s’impose aujourd’hui comme l’un des leaders de la transformation d'entreprise basée sur les données.
Le développement de solutions spécialisées par la donnée fait partie des services proposés par Artefact, comme l'automatisation des centres d'appels, rappelle Les Echos (voir l’article). Lorsque le client appelle un téléconseiller, un ordinateur est capable de comprendre les mots prononcés et ainsi proposer des réponses automatiques.
« L'entreprise s'est associée à de grandes marques telles que L'Oréal, Danone, Sanofi Orange et accompagne également de grands comptes internationaux dans un large éventail de secteurs tels que FMCG, retail, luxe, télécoms, santé, tourisme et industrie, dont par exemple Samsung et Unilever », souligne la gouvernance d’Ardian qui compte accompagner Artefact dans une nouvelle phase d'accélération « avec pour objectif de devenir un leader mondial des services de données ». Artefact devrait tripler ses effectifs d'ici 2025, dont 500 recrutements prévus pour 2022.
Le montant de l’investissement est tenu secret, mais la valeur de l’entreprise s’élève désormais à 335 millions d’euros.
à lire aussi
L.E.K. en janvier, Advancy et Kearney en décembre : l’ex-Axa Private Equity, Petit Prince du private equity à la française, affiche ces derniers mois autant de stratèges que d’opérations.
Comment sont-ils choisis ?
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
private equity
- 15/01/25
Nous annoncions mi-novembre le départ de l’un des historiques du BCG en France, Guillaume Charlin. Le point de chute de cet ancien chef de file du cabinet est désormais connu.
- 02/01/25
Nom de code : MIO Partners, pour McKinsey Investment Office. Depuis plusieurs mois, ce fonds spéculatif sollicite ses « ex » les plus fortunés pour qu’ils investissent davantage.
- 17/12/24
Selon l’étude de NGP Capital, les start-ups de la tech fondées par des anciens du conseil en stratégie – McKinsey, le BCG, Bain et Roland Berger – réalisent des levées de fonds supérieures de 129 à 264 % au financement médian.
- 09/12/24
La liste s’allonge de jour en jour des départs de partners/seniors partners de chez McKinsey. C’est aujourd’hui au tour d’Éric Hazan, chez McKinsey depuis 17 ans, l’un des chefs de file en Europe des pôles de compétences Growth, Marketing & Sales et Digital & Analytics, membre du comité de direction du McKinsey Global Institute (MGI), think tank économique du cabinet.
- 01/10/24
L’associate partner de Bain & Company New-York, Edward Whalley, a quitté le cabinet cet été pour prendre la direction générale du Fonds du bien commun. Il remplace poste pour poste un autre ancien consultant, de McKinsey, Alban du Rostu, qui en était le CEO-cofondateur depuis septembre 2021.
- 27/09/24
En juin 2024, l’entité indienne de Bain & Company a annoncé se délester d’un consultant sur cinq. Le principal facteur externe de ces licenciements tiendrait dans la crise que traverse depuis 2021 l’un des gros clients du cabinet, le fonds américain Tiger Global.
- 11/09/24
Le cabinet de conseil spécialisé tech/data Singulier est revenu récemment avec Begoña González-Alemán, CMO du groupe, sur la mission menée par Singulier en 2020 pour digitaliser le modèle de Sector Alarm, du portefeuille du fonds d’investissements KKR depuis 2019 (30 % du capital).
- 09/09/24
Dans le cadre de la prise de participation (majoritaire) du fonds PAI Partners dans la marque de compléments alimentaires Nutripure auprès d’Ardian, ce sont deux cabinets de conseil en stratégie qui sont intervenus : Singulier (via sa coentreprise avec Indefi) auprès de Nutripure pour la vendor due diligence commerciale et digitale et Advancy auprès de l’acquéreur PAI Partners pour la due diligence stratégique.
- 09/08/24
Ils sont trois cabinets de conseil en stratégie, Bain & Company, Singulier x INDEFI et Roland Berger, à avoir travaillé sur la prochaine acquisition (une part majoritaire) par le fonds Ardian de deux entreprises made in France de préparateurs culinaires haut de gamme, Magimix et son célèbre robot multifonctions, dédiée aux particuliers, et Robot Coupe pour les professionnels, 130 millions d’euros en 2022. Deux sociétés détenues par l’actionnaire historique, le groupe Hameur, et la famille de Jenlis, pour une valorisation estimée entre 1 et 1,5 milliard d’euros, selon Aroun Benhaddou du site L’Informé.