En panne de pilotes, l’armée britannique se tourne vers le BCG
Rencontrant des difficultés structurelles dans le recrutement de pilotes de chasse, la Royal Air Force (RAF), la force armée britannique aérienne (33 200 militaires en 2021), s’est attachée les services du Boston Consulting Group. Objectif en six semaines : trouver où et comment boucher les trous.
C’est une information du média britannique i news : selon des documents internes, la RAF explique devoir adresser urgemment une pénurie de profils qualifiés à même d’occuper des postes de pilotes ou opérateurs d’armement à la hauteur des besoins opérationnels de l’armée.
Un sujet à ce point brûlant qu’il a été confié au Boston Consulting Group : charge au cabinet de définir des solutions à cette pénurie de recrutement.
Les autorités britanniques avaient indiqué en 2022 être préoccupées par le nombre de pilotes disponibles pour la flotte de F35 de la RAF (avions de chasse de Lockheed Martin) : les pilotes étaient, il fut un temps, moins nombreux que le total des avions.
Dans ce contexte, la mission du BCG de 6 semaines devait identifier les facteurs effectifs de pénurie. Dans le viseur, par exemple, la formation : le nombre de candidats aux métiers de pilotage dans la RAF n’a pas cessé de croître, et la flotte totale d’avions de chasse n’a, elle, pas cessé de diminuer.
Charge au cabinet de chiffrer chacune des solutions qu’il avancerait. Censée être remise en décembre 2022, cette étude devait permettre la mise en œuvre de changements en profondeur dans les mécanismes de formation de la RAF, selon les vœux exprimés par le ministère de la Défense.
Les sujets de défense catalysent beaucoup de missions de conseil, que ce soit auprès des États ou dans les industries aéronautiques ou d’armement.
Côté État, les cabinets se dotent régulièrement de gros calibres, des personnalités issues de la défense qui les crédibilisent auprès des décideurs publics. Ce fut par exemple le cas avec l’ancien chef d’État-Major des armées en France qui avait justement rejoint le BCG en France pour deux ans.
Côté armement, les missions se multiplient également avec le déclenchement du conflit en Ukraine.
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Emmanuel Macron a évoqué dès juin que la France était entrée en « économie de guerre » : encore faut-il que les industriels de la défense arrivent à suivre le rythme.
Enfin, le BCG est également très actif dans l’aérien civil en Europe. Le cabinet est régulièrement intervenu pour plusieurs compagnies aériennes ces derniers mois, et compte parmi les cabinets de prédilection chez Air France.
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