Info Consultor – Un ancien DG de Covéa senior partner chez Kea
Quatre mois après avoir quitté ses fonctions de directeur général de la relation client de Covéa, Joaquim Pinheiro (52 ans) a rejoint début septembre 2020 Kea & Partners en tant que senior partner au sein de la practice services. Une arrivée qui s'inscrit dans le plan de développement de Kea (relire notre article sur le plan Darewin de Kea ici). Plusieurs autres arrivées extérieures de partners seraient en préparation.
Virage conseil en stratégie. Joaquim Pinheiro, qui avait fait toute sa carrière jusqu’à ce jour dans les assurances, à la GMF-Vie, à la MAAF et jusqu’en mai dernier comme directeur général de Covéa (le groupe qui réunit la MAAF, MMA, et GMF), rejoint Kea & Partners en tant que senior partner.
Joaquim Pinheiro travaillait dans les assurances depuis la sortie de ses études en 1991 (diplômé de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique en 1989, DESS de marketing à Paris Dauphine en 1990). Il rejoint GMF-Vie en 1991, dont il devient directeur général en 2001. Il devient numéro deux de la MAAF en 2008 et en prend les fonctions de directeur général en 2014, avant de devenir directeur général de la relation client chez Covéa et, en 2018, membre du comex.
Pourquoi ce changement ? « J’ai toujours eu une carrière intéressante, à des postes et sur des sujets différents : que ce soit en assurance vie, en IARD (incidents, accidents et risques divers), en back-office ou des projets. Mais, au bout de trente ans, je restais toujours dans l’univers Covéa, celui d’un grand groupe, relativement protecteur, avec un rapport au monde bien particulier. Je souhaitais m’ouvrir à d’autres univers, à d’autres secteurs. C’est ce qui m’attire dans le conseil. »
Et pourquoi Kea & Partners en particulier ? Il confie lui-même avoir été en contact avec d’autres cabinets depuis son départ. Car Joaquim Pinheiro connaît bien les consultants, côté acheteur (comme l'expliquait à Consultor Sylvie Noël, chief procurement officer chez Covéa, le groupe Covéa fait 17 000 achats annuels de conseil, d’IT ou de médias par an (relire nos articles ici et là)).
Au fil des années, il a été amené à collaborer avec les grands de la stratégie, BCG, McKinsey en tête, mais aussi Accenture Capgemini… et bien d’autres. Et bien sûr, Kea avec lequel il a entretenu des liens suivis, et avant Kea avec Bossard. « Déjà quand je suis devenu DG de GMF Vie, nous avions mis au point un dispositif de laboratoire marketing avec l’aide de Kea, porté sur le sujet de la distribution des assurances vie, le rôle des conseillers IARD, leur manière d’interagir avec les clients. Ces labos avaient permis de multiplier la prime moyenne par dix. »
Mais le projet de développement de Kea fait la différence, « une aventure humaine » selon Joaquim Pinheiro qui l’incite à signer chez Kea.
« Lorsque Joaquim a décidé de quitter Covéa, plusieurs rencontres ont eu lieu avec Yves Pizay (senior partner assurances chez Kea). J'ai également longuement échangé avec lui pour lui détailler notre ambition de devenir un leader européen du conseil en stratégie de direction générale », se souvient également Arnaud Gangloff, le président de Kea.
Le cabinet projette d’ici 2025 le doublement de son chiffre d’affaires et de ses effectifs en France, pour atteindre 100 millions d’euros et 400 collaborateurs. Kea mise pour cela sur un renforcement de ses interventions dans les secteurs de la distribution, de la grande consommation, de l’industrie et des services.
Les services, justement, le terrain de jeu de Joaquim Pinheiro chez Kea. Quelles seront ses priorités de consultant ? D’abord, changer l’image des assureurs, les faire voir davantage comme des entreprises au service des gens. L’assurance, pour Joaquim Pinheiro, ne mérite pas sa piètre réputation : il affirmait même aux Échos dans un portrait que les assureurs mériteraient d’être aussi appréciés que les pompiers.
« On me dit toujours que je rêve ! Pourtant, le gros de l’activité des assurances porte sur les accidents corporels de la route. C’est affreux à dire, mais si on doit être handicapé, mieux vaut l’être à la suite d’un accident de la route que de naissance, plus de mécanismes d’assurance se déclencheront dans le premier cas que dans le second. »
Bien d’autres priorités sont au menu des premiers appels d’offres auxquels il commence à répondre : stratégie de croissance, digitalisation, expansion du télétravail qui challenge les assureurs dont les canaux de distribution sont physiques, la maîtrise des coûts…
Des missions qu’il vendra d’abord en France – l’international ne sera pas une priorité pour commencer – dans l’assurance mutualiste qui est sa spécialité. Il interviendra aussi au-delà dans les banques mutualistes qui commercialisent des assurances, dans les banques non mutualistes et assurances non mutualistes. Il entend pour ce faire s’appuyer sur son réseau et sur celui du cabinet.
Puis, il développera ses activités également en dehors de l’assurance et de la banque, car, dit-il, « il y a beaucoup de choses à faire en matière de synergies entre l’assurance, la banque, les utilities, les énergéticiens ».
Crédit photo : Joaquim Pinheiro, Kea.
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