La greffe a pris pour l’ex du BCG chez Graines Voltz
L’ancien project leader du Boston Consulting Group, Hugo Bony, 42 ans, est en passe au 1er octobre de prendre la direction d’un groupe familial français coté, Graines Voltz, l’un des premiers distributeurs européens de semences et de plants de fleurs et de légumes, en succédant au fondateur de l’entreprise, Serge Voltz.
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« Ce renforcement de la gouvernance marque une étape importante dans l’histoire de l’entreprise. Serge Voltz, qui a fondé Graines Voltz en 1985 à Colmar, a su développer un modèle de distribution local en un acteur européen incontournable du marché des semences et jeunes plants potagers, floraux et de pépinière. Il [Hugo Bony, ie] a rapidement démontré ses compétences et son engagement envers les valeurs et les objectifs de l’entreprise », partage la gouvernance de l’entreprise.
Hugo Bony est en effet arrivé en février dernier au sein du groupe comme chargé de mission, avec la perspective de prendre les rênes de Graines Voltz. « J’ai jusqu’à présent travaillé sur des problématiques à caractère stratégique afin de comprendre l’entreprise, mais aussi de savoir si la greffe allait prendre avec la gouvernance. L’enjeu était de revoir la stratégie à la suite de plusieurs acquisitions, dont certaines sur des métiers autres que le métier historique de distributeur. Comme CEO et passionné d’organisation, j’ai un plan stratégique à écrire en lien avec ma mission précédente pour intégrer et articuler les nouveaux métiers, mais aussi restaurer la profitabilité financière de l’entreprise, qui a été impactée par les difficultés économiques du secteur et les conditions météorologiques exceptionnelles. Notre objectif est d’étendre notre leadership à l’ensemble des pays européens en capitalisant sur nos différents métiers, notamment celui de la distribution de jeunes plants », explique Hugo Bony à Consultor.
Le groupe Graines Voltz, plus de 600 personnes, pour un chiffre d’affaires assez stable de 133 millions d’euros, connait depuis quelques années un ralentissement de ses résultats nets et une chute de son action. En 2022, le groupe avait levé 27 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels européens, et ce afin de « financer la croissance à deux chiffres de son activité et poursuivre sa stratégie de croissance externe ». Le groupe doit aujourd’hui relancer des résultats financiers en berne dans un secteur agricole composé de « plusieurs milliers de structures, dont certaines sont sorties fragilisées par la période Covid », comme le complète le nouveau CEO.
Ingénieur diplômé de CentraleSupélec en 2006, Hugo Bony a débuté chez Renault comme expert compétitivité avant d’intégrer le BCG. Un cabinet dans lequel il évolue durant près de 6 ans, où il se spécialise en finance, M&A, intégration post-fusion, restructruring, organisation. En 2011, sélectionné comme Ambassadeur BCG pour le bureau de Paris, Hugo Bony rejoint dans le cadre d’un programme d’échange d’un an le bureau de Melbourne, où il est promu project leader. « J’étais dans le pool de consultants locaux, mais concrètement, j’ai travaillé durant 9 mois sur une mission pour le groupe Coles, le Carrefour australien. » Rentré en France, le chef de projet prend en plus des responsabilités liées au recrutement, en tant que Campus manager au sein de son école d’origine, CentraleSupélec. Entre 2013 et 2015, Hugo Bony est directeur de la stratégie et du développement du groupe nordiste Lesaffre, spécialisé dans les levures/la fermentation et l’alimentation animale, puis y est promu en 2016 à la tête de la division du groupe dédiée aux biosolutions pour la production végétale, Agrauxine.
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