Le New York Times accable McKinsey
Le fort développement de McKinsey dans le secteur public est le fil d’une longue enquête publiée mercredi 27 juin par le New York Times. Le cabinet de conseil en stratégie s’est ainsi depuis plus d’une décennie fortement développé dans le secteur,qui représente désormais 16% de son chiffre d’affaires selon les données communiquées par 16 actuels et anciens partners au quotidien américain.
Dans cette enquête très documentée, l'auteur explique les déboires de McKinsey en Afrique du Sud dans l'affaire Eskom par son tropisme public et par la mauvaise évaluation du risque, notamment politique, dans la signature de ce contrat qui s'avère illégal. Le quotidien retrace ainsi l'enchainement de faits et qui a amené à ce scandale.
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Pour le New York Times, le gain de ce contrat le plus important jamais obtenu en Afrique, les honoraires à 100% variable pouvant se monter à 700 M$ en fonction des résultats obtenus, a été plus plus grande erreur de l'histoire du cabinet de conseil. Ce scandale serait plus dommageable pour la marque McKinsey que lorsque son ancien managing partner Rajat Gupta a été condamné pour délit d’initié en 2012.
La bévue s’explique, toujours selon le quotidien, par plusieurs raisons : la boulimie du cabinet pour favoriser son essor dans le secteur public, une méconnaissance du paysage politique et économique sud-africain, une piètre estimation des liens capitalistiques de son partenaire local et une lenteur à s’en séparer une fois ces liens éclairés.
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