Quand McKinsey mettait son tampon sur le pari Orange Bank
Plus de 5 ans après son lancement, la banque de l’opérateur de téléphonie a fait pschitt et ne trouve pas repreneur. Les Échos racontent comment le cabinet de conseil croyait, lui aussi, à la pertinence du lancement de la banque mobile.
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Quand Orange met sur les rails sa banque, l’opérateur a deux objectifs, raconte Les Échos : trouver un relais de croissance et réduire le taux de désabonnement.
C’est autour du lancement que McKinsey est intervenu, assure le quotidien qui a consulté des slides établis par les consultants pour Orange.
Une de ses conclusions du cabinet est qu’il y a un créneau à prendre – un « digital gap », disent les slides –, car si Fortuneo et Boursorama existent déjà, les banques traditionnelles, elles, vont vers la banque en ligne à reculons.
Cinq ans et demi plus tard, avec 2 millions de clients, Orange Bank est certes devant Hello Bank (750 000 clients), mais derrière Boursorama (5 millions de clients) et cumule près d’un milliard d’euros de pertes.
Chez Orange Bank, les anciens du conseil en strat’, de McKinsey, mais aussi de Bain ou d’Oliver Wyman y sont nombreux. À commencer par Paul de Leusse, à la tête d’Orange Bank pendant quatre ans et qui vient de partir en octobre dernier.
Les Échos racontent comment à son arrivée du Crédit Agricole, l’ancien de Bain et d’Oliver Wyman change la quasi-intégralité du comité de direction, refond l’application dont l’indice de satisfaction (net promoter score, un outil typique d’un ancien de Bain où l’indice a été inventé) était négatif au moment du lancement.
Il prend aussi la décision radicale – et coûteuse – de faire migrer le cœur informatique sur la plateforme de cloud bancaire Mambu, la même que N26, qu’Orange Bank utilise déjà en Espagne.
Avec certains résultats, puisque Orange Bank annonce la rentabilité pour 2025 et des revenus en croissance.
Ce qui n’a pas empêché Paul de Leusse de quitter le navire. Il a été remplacé à ses fonctions par un autre de Bain, Stéphane de Vallois.
Et côté direction financière, des risques et de la compliance, c’est une ancienne de McKinsey qui tient la barre : Véronique McCarroll. Elle est arrivée à ces fonctions en mars 2021 alors qu’elle était patronne de la stratégie d’Orange dans son ensemble depuis 2018.
L’opérateur de téléphonie mobile a, tout récemment, mis sur pied son plan stratégique avec le concours de Bain.
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Karine Dussert-Sarthe, diplômée de HEC, ancienne consultante chez Corporate Value Associates (de 1997 à 2000) et manager chez Oliver Wyman (de 2001 à 2004), est nommée directrice marketing produits et design au sein de la division technologie et innovation qui doit accompagner Orange dans sa transformation en opérateur multiservice.
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