le media indépendant du
conseil en stratégie

icone burger fermee

rechercher sur le site

icone recherche

Roland Berger, consultant attitré des sauve-qui-peut automobiles

Nouvelle mission pour Roland Berger auprès d’un équipementier auto après que le cabinet était déjà intervenu en avril 2020 sur l’avenir des fonderies du Poitou Fonte, fournisseur de culasses et de carters de moteurs pour Renault, qui ont finalement été fermées cet été.

 

05 Oct. 2021 à 10:12
Roland Berger, consultant attitré des sauve-qui-peut automobiles

Le cabinet a été récemment appelé par l’État pour étudier les possibles portes de sortie des fonderies Aluminium à Ingrandes-sur-Vienne (fournisseur de culasses de moteurs). Ce site appartient à GFG Alliance, qui avait fait son entrée sur le marché sidérurgique français en 2018 avec rapidement une dizaine de sites et 2 000 salariés via sa filiale Liberty Steel. Des investissements dont il a dû en large partie se séparer depuis après que son principal financeur a fait faillite en mars 2021.

GFG Alliance, Gupta Family Group Alliance, de l’homme d’affaires indien Sanjeev Gupta, avait, en effet, racheté les fonderies Aluminium d’Ingrandes il y a deux ans, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de diversification aux salariés. 

Seulement, le 15 avril, la fonderie en cessation de paiement a été placée en procédure de sauvegarde à la suite des difficultés de Sanjeev Gupta. Le groupe du magnat de l’acier (35 000 salariés dans le monde, 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires) pâtit depuis mars 2021 de la faillite de la banque Greensill. Cette société financière britannique proposait à ses clients des services d’affacturage et faisait état d’une exposition de 5 milliards de dollars (4,1 milliards d’euros) à GFG Alliance lorsqu’elle a déposé le bilan en Australie et en Grande-Bretagne en mars, selon Les Échos.

Les fonderies Aluminium, 290 salariés, sont en redressement judiciaire depuis avril. Elles ont repris une activité partielle en août, avec une période d’observation qui court jusqu’à la fin de l’année. Cinq candidats se seraient présentés pour le rachat du site, dont un fonds de pension, mais sans aucune offre concrète pour l’instant à moins d’un mois de la date limite de dépôt des dossiers (le 20 octobre). Le groupe Renault ne devrait, quant à lui, pas confier de nouveaux marchés à ce site.

C’est dans ce contexte que le cabinet Roland Berger a rendu sa copie il y a quelques jours. Selon l’intersyndicale interrogée par La Nouvelle République (ici), le rapport Berger dit « clairement » que les fonderies Aluminium ont « la capacité de se retourner et de faire des pièces pour l’automobile au-delà de 2025, voire 2030 », mais à certaines conditions sine qua non : moderniser l’outil de travail, alléger la masse salariale, atteindre 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel jusqu’en 2025, trouver un repreneur capable d’injecter tout de suite 16 millions et convaincre l’État d’en mobiliser autant. 

Sur ce type de sauvetage, c’est presque devenu une habitude : à chaque dossier industriel politiquement et socialement délicat, le ministère de l’Économie et des Finances se tourne vers Roland Berger.

Ce fut le cas dans le dossier de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (relire notre article). Ce fut le cas sur les choix de conception et l’évaluation économique de l’EPR2 réalisés par EDF et par Framatome. Ce fut le cas dans le projet de reprise par Ineos, le groupe de chimie diversifié (53 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 18 000 personnes dans 24 pays) du milliardaire pro-Brexit Jim Ratcliffe, de l’usine de production de Smart à Hambach (Moselle) (relire notre article).

Et quand ce n’est pas Roland Berger, d’autres cabinets peuvent intervenir sur ce type de dossiers épineux. Début 2021, Advancy avait par exemple réalisé un rapport afin d’entériner la vente de la fonderie de Bretagne (relire notre article ici).

Roland Berger
05 Oct. 2021 à 10:12
tuyau

Un tuyau intéressant à partager ?

Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !

écrivez en direct à la rédaction !

commentaire (0)

Soyez le premier à réagir à cette information

1024 caractère(s) restant(s).

signaler le commentaire

1024 caractère(s) restant(s).
6 * 5 =

automobile - mobilités

  • Automobile : les sous-traitants souffrent

    Après un – éphémère - regain d’activité post-covid, le secteur automobile connait un gros coup de frein en cette année 2024. Pour une partie des sous-traitants des constructeurs, c’est une période particulièrement critique. Avec, à la clef, l’annonce de cessations d’activités, de fermetures de sites et de licenciements. Quels sont les leviers pour ces incontournables du secteur pour sortir de cette crise ? Les analyses de trois partners dédiés : Marc Boilard d’Oliver Wyman, Markus Collet de CVA et Fabrice Vigier d’Avencore.

  • En Louisiane, le BCG évalue l’efficience du département des Transports

    La mission menée par le BCG fait suite à un décret du gouverneur républicain de cet État. Le cabinet fera aussi des recommandations notamment sur des sources de « revenus additionnels ».

  • Le nouveau patron d’Audi France a fait ses gammes chez Oliver Wyman

    Robert Breschkow a commencé sa carrière chez Mercer, devenu par la suite Oliver Wyman. Deux années qui lui ont donné « un regard global sur l’industrie ».  

  • Oliver Wyman recrute Clotilde Delbos, ex-DG adjointe de Renault Group

    Annoncée par communiqué de presse le 22 mars, l’arrivée de Clotilde Delbois — ex-DGA de Renault Group — comme senior advisor chez Oliver Wyman, permet au cabinet de se renforcer sur les Transports, l’Automobile et les Services. Basée à Paris, Clotilde Delbos interviendra pour l’Europe.

  • Roland Berger face aux salariés de Bosch Normandie

    Un cabinet de conseil en stratégie se trouve à nouveau au cœur d’une bataille sociale. Roland Berger a été missionné il y a quelques mois pour trouver un repreneur du site Bosch de Mondeville en grandes difficultés, site spécialisé dans la production de pièces auto, primé en 2018 pour sa transformation digitale i4.0 (Manufacturing 4.0).

  • J’ai créé ma boîte : Romain Lebègue

    Vu de loin, le parcours de Romain Lebègue peut sembler quelque peu hétéroclite, avec une trajectoire qui l’a conduit, à sa sortie de l’EM Lyon, du conseil en stratégie aux mobilités douces en passant par la livraison de produits frais et l’automobile. 

  • Aramis Auto, à fond sur les alumni du conseil

    L’ancien consultant de Kéa, David Alloun, 34 ans, vient d’être promu au sein d’Aramis Group, l’un des leaders de vente en ligne de voitures d’occasion. Il est nommé directeur financier de l’une des quatre marques du groupe Aramis Auto, spécialisé en voitures reconditionnées, le premier à se lancer sur ce secteur en Europe (14 000 véhicules en 2020).

  • Renault : la double mission carve-out d’EY-Parthenon

    Ce n’est pas un, mais deux carve-out de grande ampleur que les équipes d’EY-Parthenon ont accompagnés pour le groupe Renault. À la clef, deux nouvelles entreprises créées en 2023 : Horse et Ampère. Et pas moins de 2 ans de travail pour le cabinet. Récit de missions avec Aurélie Saulnier, associée Strategy & Transaction, et Grégoire de Franqueville, à la tête du projet Horse chez Renault.

  • Par où la croissance dans l’auto ? La filière fait plancher Roland Berger

    La Plateforme de l’automobile (PFA), qui regroupe toute la filière automobile française, a rendu publique une étude confiée à Roland Berger en partenariat avec la direction générale des entreprises du ministère de l’Économie sur les segments industriels les plus porteurs pour demain dans la sous-traitance automobile.

Super Utilisateur
automobile - mobilités
Fonderie, automobile
9709
Roland Berger
2021-11-05 16:44:05
0
Non
automobile - mobilités: Roland Berger, consultant attitré
à la une / articles / Roland Berger, consultant attitré des sauve-qui-peut automobiles