Un grand ménage pour Ares
Décap’ Four, Miror, Minidou… Le cabinet de conseil Ares & Co a accompagné l’un de ses clients réguliers, le fonds d’investissement Andera Acto.
- Bain India : 15 à 20 % des consultants licenciés en raison des déboires du fonds Tiger Global
- Oliver Wyman et Singulier aident le leader de l’épargne salariale à booster sa valorisation
- PE : 41 transactions appuyées par Roland Berger France en 2023
- Eight Advisory conseille le fondateur d’OVH dans ses emplettes
- Cession par TF1 d’une adtech au fonds HLD : en immersion avec les consultants
- Private equity : le temps se gâte
- Atlas For Men change de mains : INDEFI x Singulier aux due dil
- EY-Parthenon et LEK accompagnent l'entrée de Bridgepoint chez Cegos
Il a été question de conduire la due dil stratégique pour sa prise de participation minoritaire dans la toute nouvelle société Héritage qui a repris un portefeuille de marques auprès de l’entreprise allemande Henkel AG & Co, spécialisée dans les produits d’entretien et détergents, colles, adhésifs et cosmétiques.
Héritage vient d’être créée par Richard Lerosey et Daniel Chassagnon, les fondateurs du lessivier français Swania, qui avaient cédé leur entreprise à Henkel en juillet dernier. Par cette opération, ils rachètent à Henkel une partie des actifs qu’ils lui avaient cédés.
« Ils ont souhaité racheter sept marques de produits d’entretien emblématiques à fort potentiel et vendues en grande distribution », pointe à Consultor Giovanni di Francesco, partner en charge du Private Equity chez Ares & Co depuis 2019 (relire ici), à la tête de cette mission.
Sont inclus dans cette reprise : Baranne (cirage et soin du cuir), O’Cedar (entretien des parquets et meubles en bois), Décap’ Four (nettoyants pour four), Miror (entretien de l’argenterie), Terra et Vigor (nettoyage du sol) ainsi que les assouplissants Minidou (20 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé).
Avant tout dédié au secteur des services financiers, le cabinet Ares & Co a tout de même souhaité conduire cette due dil stratégique, unique à plusieurs titres. « Nous étions dans le cas de figure particulier d’une entreprise, Héritage, qui n’existait pas et qui souhaitait relancer des marques dont certaines avaient disparues. Un véritable challenge, notamment en matière de crédibilité, pour une PME qui entre dans la grande distribution face aux géants du secteur », explique Giovanni di Francesco. Le marché, en forte croissance, représente entre 100 et 120 millions d’euros.
Le client d’Ares & Co, Andera Acto, a ainsi injecté 13 millions d'euros (environ 3 millions d'euros en equity et 10 millions sous forme de mezzanine) pour prendre une participation minoritaire inférieure à 30 %. Le duo d’entrepreneurs s’est appuyé sur le produit de cession du premier LBO de Swania pour compléter l’opération.
à lire aussi
Le cofondateur-associé d’Ares & Co, Antoine Desjars, a quitté son cabinet pour KPMG France, où il est responsable du secteur advisory bank. KPMG, un cabinet français membre du réseau KPMG, est l’un des leaders de l'audit, du conseil et de l’expertise comptable (plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020, +3,4% par rapport à 2019).
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
grande consommation - luxe
- 25/10/24
Samuel Cazin, alumni de Kearney ayant ensuite rejoint le groupe Nestlé notamment, devient partner au sein de l’entité de conseil en stratégie de PwC France & Maghreb.
- 21/10/24
Le président de la filiale Vins et Spiritueux de LVMH depuis 2017, Philippe Schaus, aurait été débarqué par le groupe.
- 06/09/24
C’est une Italienne, Benedetta Petruzzo, ancienne consultante de Bain & Company, qui vient d’être promue chez Dior Couture (LVMH) en qualité de directrice générale déléguée. Un poste qu’elle va occuper à partir du 15 octobre prochain.
- 14/06/24
Elles se sont connues en prépa et ne se sont presque plus quittées depuis : les deux cofondatrices de Gimmy (ex-Foodjer), ex-BCG, partagent avec nous leur itinéraire, leur projet et leurs ambitions.
- 12/06/24
Elle est une loi du secteur encadrant le secteur du retail qui a fait couler beaucoup d’encre. La loi dite Descrozaille (ou Egalim 3) a fait sortir de leurs gonds les « têtes de gondole » de la distribution. À la clef, la fin des super-promos dans les rayons droguerie, parfumerie, hygiène et entretien (DPH). L’analyse de partners de deux cabinets qui accompagnent ces acteurs : Martin Crépy de Simon-Kucher, Jean-Marc Liduena et Laëtitia Fouquet-Carpinelli de Circle Strategy.
- 06/06/24
S’il est un marché qui semblait résilient face aux crises, c’est bien le secteur du luxe. Le seul segment clé des biens personnels affichait 362 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, en croissance de 4 % sur un an (à taux courants). Pourtant, certaines maisons emblématiques connaissent un revers depuis la période faste post-covid, à l’instar de Gucci et de sa maison-mère, Kering. L’analyse de consultants dédiés, Céline Pagat Choain et Paolo Cassio, associée et directeur de Kéa, et Laurence-Anne Parent, senior partner d’Advancy.
- 22/05/24
The French Bastards, l’entreprise dirigée par Victor Muraille, alumni de McKinsey, vient de voir arriver un nouvel investisseur, Experienced Capital (ECP) dédié « aux marques premium », comme le site du fonds d’investissement le précise.
- 06/05/24
Comment passe-t-on du conseil en stratégie à la conserverie artisanale ? Après 18 ans chez Kéa, Ketty Six a posé les bases des Sept Collines, avec son associé Christophe Barut, en 2019. Une fois passé l’intermède Covid, l’entreprise est passée à l’opérationnel fin 2020, en proposant des conserves de légumes de saison de qualité produites localement.
- 02/04/24
La crise agricole de l’hiver 2024 n’a pas pris les observateurs par surprise. Hausse du coût de l’énergie, instabilité climatique, tensions commerciales liées aux conflits internationaux ont exacerbé des contradictions installées de longue date. Contradictions dont les agriculteurs se vivent comme les principales victimes, la variable d’ajustement. Qu’en pensent les cabinets de conseil en stratégie ? Et quel rôle jouent-ils auprès des acteurs de cette crise ô combien systémique ?