Une femme à la tête de McKinsey France
La féminisation des gouvernances des cabinets de conseil en stratégie avance à pas comptés. Après Bain (Ada Di Marzo en 2019), et Kearney (Delphine Bourilly depuis le 1er juillet dernier), c’est au tour de McKinsey de faire le choix d’une femme pour diriger le cabinet en France : Clarisse Magnin-Mallez en devient ainsi la cheffe d’orchestre.
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Patron depuis 2017, Homayoun Hatami, quant à lui, prend la direction à l’échelle mondiale des practices fonctionnelles et des priorités d’innovations du cabinet et entre au comex mondial, le Shareholders Council. Il a récemment été finaliste de l’élection du CEO monde .
Clarisse Magnin-Mallez compte de multiples cordes à son « arc Mac ». Au niveau mondial, elle fait partie des leaders du pôle de compétence consumer, de la practice sustainability, directrice du pôle économie circulaire, et membre du comité de direction du McKinsey Global Institute (MGI), le think tank maison dédié à l’économie globale. Entre 2018 et 2021, l’associée séniore était membre du comex mondial, en charge des services clients.
Experte en biens de grande consommation, de la distribution, du luxe et de la mode, la consultante française intervient aussi dans les secteurs du private equity et de l’agriculture ; elle a fondé et dirige le pôle agriculture en France.
Clarisse Magnin-Mallez est entrée chez McKinsey comme consultante après sa sortie de HEC Paris en 2000 (également diplômée d’un DEA d’économie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2003). Clarisse Magnin-Mallez a gravi tous les échelons de la firme, nommée partner en 2010. Entre 2005 et 2007, elle a été engagement manager aux bureaux de Boston et du New Jersey.
Après bientôt vingt et un ans de maison, la senior partner fait aussi partie des 46 % d’associés ayant fait leur parcours dans un seul et unique cabinet.
Cette nomination au féminin est un choix fort pour McKinsey qui ne compte que trois femmes parmi les vingt-deux partners seniors. Un déficit de femmes du partnership qui est amplement partagé dans l’ensemble des autres cabinets de conseil en stratégie. Clarisse Magnin-Mallez est d’ailleurs largement impliquée dans l’évolution de la place des femmes au sein du top management des entreprises et chez McKInsey ; en prenant entre autres la tête du programme « Women matter » du cabinet de conseil.
La nouvelle DG de McKinsey France a enfin cofondé (en 2019) et présidé Génération France, une ONG qui développe des programmes de formation visant à intégrer des jeunes éloignés du marché du travail. Son DG depuis un an est le senior partner du bureau parisien ; Karim Tadjeddine.
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commentaires (1)
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France
- 18/11/24
L’un des ténors du BCG en France, Guillaume Charlin, 54 ans, patron du bureau de Paris entre 2018 et 2022, serait en passe de quitter le cabinet.
- 15/11/24
Toutes les entités de conseil en stratégie ne subissent pas d’incendies simultanés, comme McKinsey, mais chacune peut y être exposée. La communication de crise dispose-t-elle d’antidotes ? Éléments de réponse avec Gantzer Agency, Image 7, Nitidis, Publicis Consultants - et des experts souhaitant rester discrets.
- 15/11/24
Le partner Retail/Consumer Goods d’Oliver Wyman, Julien Hereng, 49 ans, a quitté tout récemment la firme pour créer son propre cabinet de conseil en stratégie et transformation, spécialisé dans les secteurs Consumer Goods, Luxe et Retail, comme il le confirme à Consultor.
- 13/11/24
À l’heure où les premiers engagements d’entreprises en termes d’ESG pointent leur bout du nez (en 2025), comment les missions de conseil en stratégie dédiées ont-elles évolué ? Toute mission n’est-elle pas devenue à connotation responsable et durable ? Y a-t-il encore des sujets zéro RSE ? Le point avec Luc Anfray de Simon-Kucher, Aymeline Staigre d’Avencore, Vladislava Iovkova et Tony Tanios de Strategy&, et David-Emmanuel Vivot de Kéa.
- 11/11/24
Si Arnaud Bassoulet, Florent Berthod, Sophie Gebel et Marion Graizon ont toutes et tous rejoint le BCG il y a plus de six ans… parfois plus de dix, Lionel Corre est un nouveau venu ou presque (bientôt trois ans), ancien fonctionnaire venu de la Direction du Trésor.
- 08/11/24
Trois des heureux élus sont en effet issus des effectifs hexagonaux de la Firme : Jean-Marie Becquaert sur les services financiers, Antonin Conrath pour le Consumer, et Stéphane Bouvet, pilote d’Orphoz. Quant à Cassandre Danoux, déjà partner Stratégie & Corporate Finance, elle arrive du bureau de Londres.
- 30/10/24
L’automne fait son œuvre au sein de la Firme, les feuilles tombent… et les partners aussi. Les nouveaux départs sont ceux de Flavie Nguyen et Thomas London.
- 29/10/24
Julia Amsellem, qui a rejoint l’entité de conseil en stratégie d’EY en 2017, et Étienne Costes, engagé depuis 2013, font partie des 17 membres du nouveau comex d’EY dans l’Hexagone.
- 23/10/24
C’est une étude coup de poing que le cabinet Oliver Wyman a réalisée à titre pro bono pour le collectif ALERTE (fort de 35 associations, dont Action contre la Faim, Médecins du Monde et ATD Quart Monde) dédié à la pauvreté et à l’exclusion. Elle est intitulée « Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant. » L’une des conclusions plutôt contre-intuitive : combattre la pauvreté par des financements serait un investissement gagnant-gagnant, pour les personnes concernées comme pour l’économie nationale. Les analyses du président d’ALERTE, Noam Leandri, et de Jean-Patrick Yanitch, partner à la tête de la practice Service public et Politiques publiques en France.