Une stratégie à écrire pour la nouvelle directrice de Repetto
Laurence Lévy, alumni d’Oliver Wyman, 40 ans, est devenue récemment CEO de la Maison Repetto, historiquement dédiée à la danse (Rose Repetto lance ses premiers chaussons en 1947). Cette PME de 200 collaborateurs 100 % familiale s’est depuis diversifiée avec des gammes de chaussures hommes/femmes, le textile, le parfum.
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C’est la nouvelle DGA de Repetto, Charlotte Gaucher, fille du Président de Repetto Jean-Marc Gaucher, avec qui Laurence Lévy a collaboré sur la marque Yves Saint Laurent Beauté chez L’Oréal qui a su convaincre l’ex-consultante d’Oliver Wyman de prendre la direction de Repetto. « Ce qui m’a attirée dans cette maison, au-delà du lien créé avec Charlotte Gaucher chez L’Oréal, c’est l’image de cette maison de luxe avec un savoir-faire français et un fort héritage. Je suis arrivée avec une feuille de route stratégique blanche à écrire, mais avec un véritable ADN. Notre objectif étant de redévelopper Repetto géographiquement, dans le cadre de signes positifs très forts depuis un an. Que ce soit en France, marché-cœur, aux États-Unis, notre première clientèle étrangère, un territoire de conquête évident, et en Chine. L’autre axe est de poursuivre la digitalisation, qui représente aujourd’hui 15 % du chiffre d’affaires », précise à Consultor Laurence Lévy qui se donne un cap ambitieux sur les cinq prochaines années. Cette CEO, qui a pratiqué la danse classique pendant plus de quinze ans, passant même par le Conservatoire, a également pour mission de redévelopper les différentes catégories de produits, les iconiques ballerines, les chaussures (des incontournables pour Gainsbourg), et sa gamme Athleisure, entre « gymware et lifestyle », afin de capter une clientèle plus jeune. « Nous allons implémenter le plan stratégique en cours au fur à mesure, et nous avons déjà mis en place un certain nombre de décisions. En ce moment, je recrute une équipe très opérationnelle, experte sur ce secteur du luxe, qui nous permettra de donner ce nouvel élan. » Le secteur du luxe étant lui aussi en pleine transformation, une nécessité accélérée par la pandémie.
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C’est un secteur qui fait rêver, à plusieurs titres. En pleine expansion au niveau mondial depuis la fin des années 1990, résilient face aux crises, ce secteur fait aussi « son marché » parmi bon nombre d’anciens consultants qui se plaisent à endosser les habits managériaux de grandes maisons… Et si le luxe a été très fortement impacté lors du premier confinement mondial, ce secteur s’est rapidement remis en selle, d’ores et déjà tourné vers les stratégies de croissance d’après covid.
Depuis près de dix ans, Laurence Lévy évoluait chez L’Oréal, entrée comme responsable commerce de détail, directrice de marque (Giorgio Armani) et designer de marque de parfum, manager EMEA pour YSL, Biotherm, Helena Rubinstein, Urban Decay et House 99 (2018-2021), avant d’être promue directrice monde de Yves Saint Laurent Beauté. Entrée dans le conseil en stratégie, chez Oliver Wyman, après son diplôme de HEC en 2005, la consultante quittera le secteur près de trois ans plus tard pour prendre les fonctions de consultante en stratégie chez Prisma Presse (du groupe Bertelsmann), puis comme responsable stratégie chez Danone (2009-2012).
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grande consommation - luxe
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