le media indépendant du
conseil en stratégie

icone burger fermee

rechercher sur le site

icone recherche
Featured

Advancy ouvre une nouvelle fois son capital et prépare son déménagement

 Info Consultor – Bond des due diligences stratégiques, missions de restructuration à forts enjeux, développement international : Advancy atteindrait 34 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, 38 millions d’euros en 2019 et 46 millions d’euros en 2020, déclare Éric de Bettignies, le fondateur du cabinet dans un entretien exclusif à Consultor. Il annonce une nouvelle ouverture du capital du cabinet, un déménagement à court terme et le versement d’un surbonus de 5 % aux collaborateurs du cabinet.

Benjamin Polle
18 Jui. 2021 à 05:00
Advancy ouvre une nouvelle fois son capital et prépare son déménagement

 Bis repetita. Quatre ans après avoir ouvert pour une première fois le capital du cabinet au-delà de ses associés, Advancy réitère. Mercredi 16 juin, le cabinet de conseil fondé en France en 1999 par Éric de Bettignies, ancien de Kearney, finalisait une nouvelle opération d’ouverture de son capital à sept managers et principals de plus. Le total des actionnaires passe de dix-huit à vingt-cinq personnes (y compris Pascal Armoudom qui vient de rejoindre le cabinet, relire l'article).

« Ces actionnaires non associés, qui représentent plus de 30 % de l’ensemble des actionnaires, détiennent 20 % des parts du cabinet au terme de l’OBO (owner buy out, opération qui permet aux dirigeants d’une entreprise de la racheter par de l’endettement, ndlr) », se félicite Éric de Bettignies, qui annonce à Consultor vouloir reconduire l’opération tous les quatre ans.

Assurer l’avenir, fidéliser les talents : les raisons de l’ouverture de capital

Une manière pour le fondateur, désormais âgé de 54 ans, de préparer l’avenir. « Je me dilue avec plaisir envers les plus jeunes. Il y a parmi nos consultants des profils aujourd’hui âgés de 45 ans dont je suis sûr qu’ils seront à la tête du cabinet dans dix ans. De même des profils de 35 ans dont je suis sûr qu’ils conduiront Advancy dans vingt ans », avance le fondateur.

Autre argument pour entériner ces ouvertures au capital précoces : la fidélisation, dans un marché dont l’important turnover est connu de manière générale (relire ici), mais également au grade le plus senior de partner et où la chasse aux talents sortis des meilleurs cabinets est toujours renouvelée.

Fidéliser ses équipes est donc plus que jamais déterminant pour les cabinets de conseil en stratégie et ouvrir précocement à l’actionnariat est un levier pour y parvenir. Même dans des cabinets à figure fondatrice forte comme Advancy.

Fidélisation d’autant plus importante que les tentatives intempestives de débauchages ne manquent pas. « Les consultants sont chassés à jet continu », s’émeut Éric de Bettignies, preuve avec mail à l’appui d’un cabinet concurrent invitant les consultants d’Advancy à se joindre en masse à un événement de recrutement.

Quelles que soient les raisons de l’entrée de nouveaux actionnaires plus jeunes, plusieurs cabinets de conseil en stratégie ont pris la même direction ces derniers mois : Cepton, le cabinet fondé par Jean Reboullet, promouvait tout récemment trois associés maison ; Corporate Value Associates et son fondateur Paul-André Rabate (relire notre article) font à l’heure actuelle activement avancer le sujet d’une entrée au capital de nouveaux partners actionnaires ; ou encore Kea dont l’accès des plus jeunes à des parts du cabinet est une pratique ancrée de longue date.

Une opération d’ouverture qui, chez Advancy, a vocation à être reconduite tous les quatre ans. Une régularité qui a l’avantage de constituer un horizon atteignable pour les consultants pour lesquels l’entrée au capital est un objectif et une source de motivation.

Dans un contexte de forte croissance

Autre raison de l’élargissement de l’actionnariat d’Advancy : le développement rapide du cabinet. Dans les cinq pays qu’Advancy consolide à ce jour – à savoir l’Allemagne, l’Angleterre, la Chine, les États-Unis et la France –, le volume d’activité est passé de 34 millions d’euros en 2018 à 38 millions d’euros en 2019 pour atteindre 46 millions d’euros en 2020. « Nous sommes à date sur une croissance de 45 % de notre activité en 2021 et pensons dépasser les 60 millions d’euros d’activité sur ce périmètre consolidé cette année », avance Éric de Bettignies.

S’y ajoutent les pays non consolidés où Advancy travaille en réseau avec des cabinets partenaires : l’Afrique du Sud, l’Australie, le Brésil et l’Inde. Au total, le volume d’activité devrait être de l’ordre de 90 à 100 millions d’euros en 2021.

Nouveau déménagement, le troisième en sept ans

Une progression – les effectifs de consultants à Paris sont passés de 60 en 2018 à 120 en 2021 – qui, en France, oblige le cabinet à envisager dans le très court terme à déménager à nouveau.

Quatre ans après le précédent déménagement dans ses locaux actuels de l’avenue Victor Hugo (relire notre article), sept ans après le déménagement précédent à Neuilly-sur-Seine (relire notre article).

Une progression que le fondateur du cabinet explique par le bon positionnement d’Advancy dans le private equity où il a multiplié les missions de due diligences stratégiques : elles sont passées de vingt-cinq en 2013 à quatre-vingts en 2020. Deuxième relais de croissance : la place du cabinet dans les missions de stratégie et d’efficacité opérationnelle comme actuellement chez Lapeyre après le passage sous pavillon allemand de l’enseigne française (relire notre article).

Dernier relais de croissance : les missions de restructuration pour lesquelles Advancy apparaît comme un acteur grandissant à l’instar de sa récente mission à forte exposition pour les Fonderies de Bretagne (relire notre article). Le cabinet est par ailleurs régulièrement sollicité par l’unité anti-crash industriel de Bercy (relire notre article). 

« On nous compte parmi les plus complets des “strateux”. On nous apprécie parce que nous savons de quoi nous parlons et que les clients n’en peuvent plus des solutions toutes faites ou génériques. Très peu de gens connaissent Advancy tel qu’il est vraiment. Nous avons un déficit de visibilité à rattraper », estime Éric de Bettignies.

Avec un rebond d’activité très net en 2021, le cabinet cherche à présent à éviter le contrecoup d’un turnover quasi nul en 2020 (hormis certains départs à l’instar de Stéphane Blanchard pour OC&C, relire notre article) – où devant l’arrêt quasi généralisé de l’ensemble de l’économie pendant plusieurs mois, le contexte ne se prêtait que mal à des mouvements. Advancy annonce donc le versement d’un surbonus de 5 % fin juin. Il vient en complément du bonus versé à 100 % au titre de 2020 (représentant entre 15 et 30 % de rémunération supplémentaire par rapport aux packages de rémunération de base).

Prochaines étapes pour le cabinet : l’accélération des bureaux internationaux d’ores et déjà consolidés dans le groupe, et la préparation de nouvelles formes de travail mixtes présentiel-distanciel. Dans cette perspective, Advancy a choisi de se faire accompagner par un coach spécialisé pour définir ses nouvelles modalités de travail post-covid.

Benjamin Polle pour Consultor.fr

Crédit photo : Consultants d'Advancy au travail dans les bureaux du cabinet à Paris. Consultor.fr.

Advancy Éric de Bettignies Paul-André Rabate
Benjamin Polle
18 Jui. 2021 à 05:00
tuyau

Un tuyau intéressant à partager ?

Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !

écrivez en direct à la rédaction !

commentaire (0)

Soyez le premier à réagir à cette information

1024 caractère(s) restant(s).

signaler le commentaire

1024 caractère(s) restant(s).
6 + 5 =

France

  • Objectif durable pour Accuracy Strategy et sa nouvelle associée
    20/12/24

    Elle a rejoint le cabinet en septembre 2023 et vient d’être nommée partner : Sophie Chassat a désormais pour mission de soutenir le développement d'Accuracy sur les enjeux de transition.

  • Les bureaux parisien et lyonnais de McKinsey perdent 3 associés
    18/12/24

    McKinsey France enregistre trois nouveaux départs : le senior partner Pierre-Ignace Bernard, près de 30 ans de maison, ainsi que les partners Jérémie Ghandour, arrivé en 2013, et Timothée Fraisse, qui avait rejoint le cabinet en 2018.

  • Bain prend ses aises au sein du très chic Espace Kléber
    16/12/24

    Depuis décembre 2017, Bain & Company occupe plusieurs étages de cet ensemble immobilier situé au 25 de l’avenue éponyme. Plus de 1 000 mètres carrés supplémentaires vont s’ajouter aux 4 500 mètres carrés dédiés au cabinet jusqu’à présent.

  • Le fondateur de Circle prend la direction d'un futur Netflix du gaming
    13/12/24

    Augustin van Rijckevorsel, l’iconoclaste et hyperactif fondateur et ancien CEO de Circle Strategy (jusqu’en 2023), devenu producteur de musique et investisseur, s’est lancé dans une nouvelle aventure.

  • Le cost killer Musk fait-il des émules en France ?
    10/12/24

    Cost killing. Après l’avoir mis en pratique au sein de X, de Tesla et de SpaceX, Elon Musk l’annonce comme sa future success-story à la tête de l’efficacité gouvernementale. Un buzz mondial. La méthode « à la hache » muskienne fait elle des émules parmi les dirigeants français en mal de productivité dans un contexte économique et géopolitique actuel pour le moins instable ? Veulent-ils, peuvent-ils s’en inspirer ? Le point de vue de quatre partners de cabinets intervenants sur la délicate question de réduction des coûts : Alban Neveux d’Advention, Romain Grandjean d’Avencore, Paul-André Rabate de CVA, et Thomas Chevre de Strategia Partners.

  • Kéa finalise la première phase de son plan de croissance en se rapprochant de Learn Assembly
    09/12/24

    Le nouvel entrant au sein du groupe Kéa est un cabinet spécialiste des stratégies de développement des compétences; qui accompagne tant les acteurs institutionnels de l'emploi et de la formation que les grands groupes privés.

  • Un partner à la retraite mobilise les donateurs américains pour Notre-Dame
    06/12/24

    Jean-Hugues Monier, une vingtaine d’années chez McKinsey, est un partner français basé à New York parti récemment en retraite. Il a coordonné un vaste mouvement de solidarité de la part d’une ONG américaine, Friends of Notre-Dame-de-Paris, qui a grandement participé à la reconstruction de notre emblème national, en partie détruite par le feu en 2019. Il est même personnellement très impliqué dans cette association caritative en qualité de membre du conseil d’administration.

  • Oliver Wyman : trois nouveaux associés à Paris
    05/12/24

    Les heureux élus se nomment Laure Charpentier, Bastien Godrix et Thibault Rochet, tous issus de l’interne. Au niveau mondial, Oliver Wyman annonce 45 élections de partners et directeurs exécutifs.

  • Enquête : plongée dans la clientèle de McKinsey en France
    03/12/24

    C’est l’un des secrets les mieux gardés par tout cabinet de conseil, a fortiori par McKinsey… Identité des grands groupes conseillés par le cabinet de conseil, clients faisant les belles heures du bureau parisien : Consultor lève le voile. 

Super Utilisateur
France
Advancy, eric de bettignies, equity, actions, dividendes, ouverture du capital, prime, intéressement, actionnaire, capital
3627
Advancy
Éric de Bettignies Paul-André Rabate
2021-12-31 18:30:26
0
Non
France: Advancy ouvre une nouvelle fois son capital et prép
à la une / articles / Advancy ouvre une nouvelle fois son capital et prépare son déménagement