EY-Parthenon : réduction d’effectif et report de recrutement, Paris épargné
Au Royaume-Uni, la firme a annoncé une nouvelle vague de suppressions d’emplois, et aux États-Unis, des reports supplémentaires quant au démarrage des nouvelles recrues. Dans les deux cas, EY-Parthenon est concerné. À Paris, la dynamique reste bonne.
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150 nouvelles suppressions d’emplois : EY, qui salarie 21 000 personnes au Royaume-Uni, réduit à nouveau la voilure, ainsi que l’a appris le Financial Times. Ces nouvelles coupes, qui atteignent un total de 300 personnes sur l’année, concernent la branche légale d’EY ainsi qu’EY-Parthenon (40 suppressions d’emplois).
Simultanément, aux États-Unis, de nouveaux signes de ralentissement des embauches se font jour. Peu ou pas d’entrées de nouvelles recrues, qui n’interviendront pas avant le mois de juillet ou août 2024. C’est ce qu’EY a indiqué à des recrues pour ses activités de conseil outre-Atlantique qui devaient démarrer cet automne.
Le gros de ces reports se concentre, semble-t-il, sur les profils les plus juniors : « Votre jeune expérience dans la practice est importante pour vous mettre sur une trajectoire solide de progrès. Et nous considérons que vous aurez une meilleure opportunité de développement et de progrès avec un démarrage en juillet », écrit EY dans un mail vu par le FT.
Ces reports ont été décidés en fonction « des conditions d’affaires et de nos estimations de ce que seront nos besoins », indique un email du département des recrutements d’EY envoyé à une recrue d’EY-Parthenon (9 000 personnes sur un effectif monde de 395 000 personnes).
Une annonce qui intervient alors que, plus tôt cette année, EY avait annoncé que 5 % (3 000 personnes) de son effectif aux États-Unis allait être licencié, et le plus gros dans le conseil.
Les licenciements démarrés en avril coïncidaient alors avec le début des reports d’entrées de nouvelles recrues. Il était alors question que les nouvelles recrues n’intègrent qu’en décembre ou février 2024. C’est donc un nouveau report de 6 mois qui vient d’être décidé.
Les recrues reportées recevront un dédommagement de 5 000 dollars ou 6 000 dollars, selon les différentes sources du FT qui n’ont pas toutes indiqué la même somme.
Frustration des recrues concernées évidemment qui jugent que si elles avaient été prévenues plus tôt, elles auraient pu prévoir une année supplémentaire à l’école ou un autre stage, voire chercher un autre premier boulot : « Ce qui est nul, c’est de reporter à deux reprises, au lieu d’avoir reporté en une seule fois pour une année entière », a indiqué une source au FT.
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Après l’arrêt d’Everest, le colossal projet de scission du groupe de 350 000 personnes, l’hypothèse martelée en interne est qu’une séparation interviendra bel et bien sur un périmètre revu et sous 2 ans.
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