Nouveau coup de frein sur les recrutements
C’est une information du Wall Street Journal : aux États-Unis, McKinsey et Bain ont adressé simultanément des propositions de report de dates de démarrage à des recrues à qui des offres d’embauche avaient déjà été adressées. En France, plusieurs cabinets prévoient également un certain ralentissement des recrutements.
- 10 conseils pour survivre à un entretien d’embauche en cabinet de conseil en stratégie
- Getlink : un 2e membre du comex passé par le conseil en stratégie
- Aux États-Unis, moins de promotions et des « invitations » à partir
- Dynamisme, bon sens et calcul mental : le recrutement chez Advancy New York
- Recrutements dans le conseil en stratégie : atterrissage rapide après l’euphorie post-covid
- Entretiens de recrutement : les RH souvent hors-jeu
- Dans le conseil en stratégie, le tout-télétravail ne fait pas long feu
- Durer dans le conseil : les trucs et astuces du président de Bain
À la Columbia Business School ou à la Chicago Booth School of Business, parmi les tout meilleurs MBA outre-Atlantique, McKinsey, BCG ou Bain comptent parmi les principaux recruteurs des étudiants diplômés chaque année – de manière analogue à ce qui existe à la sortie des grandes écoles françaises.
Or, récemment, McKinsey et Bain ont annoncé à leurs jeunes recrues issues de ces écoles, dont en temps normal ils s’arrachent les talents, des reports du démarrage de leur contrat. Un nouveau signal d’un marché du conseil qui aurait tendance à se tendre à certains endroits.
Bain a indiqué aux diplômés d’un MBA à qui une offre de recrutement avait déjà été adressée par courrier que le cabinet les paierait 40 000 dollars pour reporter leur entrée à après avril 2024 et pour travailler pour une ONG d’ici là.
à lire aussi
Dans un contexte de fort ralentissement des recrutements dans le conseil en stratégie, qui voit l’immense majorité des cabinets assumer le gel ou le report de tout ou partie de ses embauches, Bain & Company détonne. Keith Bevans, 47 ans, Bainee depuis 1996, partner en 2008, patron mondial des recrutements du cabinet depuis 2013, n’affirmait-il pas mi-mai que le cabinet s’apprêtait à maintenir sa cohorte annuelle de stagiaires d’été aux États-Unis et même à la doubler quand le BCG et McKinsey proposait des reports ou des solutions de remplacement?
Le montant serait de 30 000 dollars pour apprendre une langue étrangère sur la période, a également indiqué le cabinet. Qui, dans d’autres documents adressés aux recrues et consultés par le WSJ, invitent les futurs Bainies à faire du yoga, à prendre des cours de peinture ou à partir en safari.
Chez McKinsey, la pression côté recrues est également montée d’un cran. Plusieurs recrues diplômées d’un MBA attendues chez McKinsey n’ont pas de date de démarrage, quoique beaucoup, là aussi, ont reçu des lettres de recrutement officielles. McKinsey a voulu les rassurer indiquant qu’ils auraient leur date de démarrage avec au moins deux mois de prévenance. Ce qui ne manquait cependant pas d’en exaspérer certains qui, dans l’intervalle, n’ont pas pu soit trouver un job de court terme soit trouver un logement.
En parallèle, aux États-Unis, EY a indiqué en début de semaine qu’il s’apprêtait à couper 3 000 postes, soit 5 % de ses effectifs, après l’annonce de l’arrêt de son plan de séparation. Ce qui n’aurait aucun lien, défend le cabinet.
En France, une enquête auprès de ses adhérents que le Syntec Conseil, l’organisation professionnelle représentative du secteur du conseil en France, s’apprête à publier, et évoquée par Les Échos, anticipe une croissance de 10 % au premier semestre 2023 et une progression similaire sur l’année 2023. Loin des croissances à deux chiffres des deux dernières années.
McKinsey à Paris, également interrogé par Les Échos, constate que la croissance est juste en dessous de 10 % quand elle était à deux chiffres l’an dernier. Clarisse Magnin-Mallez, la patronne de McKinsey, prévient qu’elle compte faire preuve de prudence dans les embauches avec un pilotage plus fin des arrivées de consultants. De son côté, enfin, Roland Berger s’attend aussi à un fléchissement des recrutements intenses des dernières années.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
Monde
- 31/10/24
Le conseil en stratégie semble avoir trouvé un relais de croissance en accompagnant les entreprises dans l’adoption de l’IA générative. Détail de deux missions du BCG et de McKinsey dévoilées par le New York Times.
- 28/10/24
500 emplois environ seraient concernés. Le géant du conseil US a opéré une réduction significative du nombre de ses clients liés au gouvernement chinois.
- 23/10/24
La collaboration entre Bain et OpenAI franchit un nouveau cap : développer et commercialiser, grâce à une équipe conjointe, des solutions destinées spécifiquement aux clients Retail et Life sciences du cabinet, avant de viser d’autres secteurs.
- 16/10/24
Dans cette série à suspense qui a débuté en 2016 au Benelux (pour l’Europe), le nouvel épisode se joue en Allemagne : cette fois, EY-Parthenon se déplume au profit d’OC&C.
- 16/10/24
Basée au bureau de New York, Alexandra Truwit a remporté deux médailles d’argent en natation, un an après avoir survécu à une attaque de requin qui a nécessité une amputation.
- 09/10/24
La Firme envisage de revoir ses pratiques de télétravail à la baisse, selon plusieurs déclarations concordantes de partners américains.
- 08/10/24
Frédéric Panier, 43 ans, partner de McKinsey Bruxelles, vient d’être nommé dès le 30 septembre CEO d’AKT, fédération patronale régionale née de la fusion entre l’Union wallonne des entreprises (UWE) et les 5 chambres de commerce du territoire.
- 03/10/24
La 11e Cour d’appel fédérale des États-Unis vient de confirmer la décision du tribunal de première instance de Géorgie au détriment de Bharath Aiyer, partner du bureau de San Francisco de la Firme depuis janvier 2023.
- 30/09/24
Il fait partie des neuf bureaux du cabinet Advancy. Le bureau de New York, ouvert tout juste 20 ans après la création du cabinet, compte aujourd’hui une quarantaine de consultants, dont trois Français, selon le décompte de Consultor.