Irak : Oliver Wyman locomotive de la « Route du développement » du Golfe à la Turquie

Oliver Wyman est attendu pour assister le ministère des Transports dans la commercialisation du projet de Route du développement, qui comporte un volet ferroviaire et un volet autoroutier, et superviser les opportunités d’investissement. L’enjeu est de « rehausser l’importance internationale » du projet selon les termes d’un communiqué de presse du ministère.

Initialement financé par ce dernier, le contrat - d’une durée de 9 mois - sera pris en charge in fine par la ou les sociétés qui investiront dans cette Route du développement. Sa valeur n’a pas été dévoilée.

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Impulsé par le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, le projet prévoit de placer l’Irak au cœur des transports mondiaux ferroviaires et routiers, alors que le pays sort difficilement de décennies de conflits, des cellules du groupe État islamique restant actives de façon sporadique dans certaines zones. Le pays est par ailleurs en proie à la corruption.

Pour le Premier ministre, la Route du développement a vocation à constituer un nouveau pilier économique pour l’Irak, au-delà du pétrole. « C’est [aussi] un lien qui servira les voisins de l’Irak et [contribuera] à l’intégration économique », a-t-il déclaré. Devant relier le Golfe persique à la Turquie, chaque pays pourra réaliser une partie du projet – selon les déclarations de Mohamed Chia al-Soudani lors de l’annonce du projet en mai 2023. On peut y voir le « pendant » du rôle crucial joué par le Golfe dans le transport maritime mondial.

Les attentes à l’égard de l’accompagnement d’Oliver Wyman

Selon le directeur général de la Compagnie générale des chemins de fer irakiens - signataire officiel du contrat avec le cabinet -, « l’intervention d’Oliver Wyman vise à renforcer la confiance des investisseurs dans le succès du projet ». L’étude réalisée constituera « une base scientifique pour les participants potentiels, y compris les aspects financiers et techniques ».

Le cabinet devra fournir au gouvernement un résumé des consultations financières effectuées ainsi qu’un business plan et une feuille de route. Les étapes financières devront également être définies et partagées, tout comme le modèle économique pour financer et commercialiser le projet à l’échelle internationale. 

Du point de vue technique, à la mi-juillet « les plans préliminaires du tracé ferroviaire étaient achevés à 80 %, les plans de l’autoroute à 75 % et les études de sol pour le projet, à 92 % » selon le ministre des Transports irakien.