Oliver Wyman vole au secours d’Oman Air

L’Autorité de l’Aviation Civile qatari l’a annoncé sur  son site Internet : Said Hamoud Al Ma’awali, ministre des Transports omanais et président du CA de la compagnie nationale Oman Air, a révélé le 8 août dernier que la restructuration de cette dernière serait confiée au cabinet Oliver Wyman.

Le plan de transformation de l’entreprise devrait être implanté au cours des 3 ou 4 prochaines années, et tentera de remédier à l’endettement chronique de la compagnie. « Nous anticipons un bénéfice net dans les 4 ou 5 prochaines années (…). Notre objectif est de faire d'Oman Air une compagnie aérienne rentable », a déclaré Al Ma’awali.

L’opération fait suite à la remise par Oliver Wyman du rapport d’évaluation du business model d’Oman Air, qui lui avait été confiée par appel d’offres en avril dernier par le Premier ministre Haitham bin Tarik. Le rapport est univoque : « Nous savons tous qu’Oman Air possède actuellement des dettes considérables, et l’une des premières priorités serait de les réduire. En ce qui concerne les mesures visant à apporter des changements salutaires et à faire d’Oman Air une compagnie aérienne prospère, nous avons reçu le rapport d’Oliver Wyman en juin », a résumé le ministre des Transports.

Ce plan devrait reposer sur quatre piliers principaux : atteindre la soutenabilité financière, réformer la gouvernance centrale, consolider le versant commercial et améliorer la gestion RH. Main dans la main avec Oliver Wyman, un « Bureau de Transformation » composé d’experts se chargera de superviser les mutations de l’entreprise, que le sultanat a déjà commencé à mettre en place.

« Nous avons commencé à mettre en œuvre les plans proposés au cours de la première semaine de juillet et, dans l’immédiat, il y a eu une restructuration au niveau des dirigeants et des cadres supérieurs », a souligné Al Ma’awali. L’ancien PDG Abdul Aziz Al Raisi a en effet déjà trouvé un remplaçant en intérim, Nasser Al Salmi, qui fera partie des candidats à la présidence générale d’Oman Air d’ici 6 mois.

Oliver Wyman est un cabinet habitué du secteur de l’aérien, en témoigne sa mission pour Southwest en janvier dernier. 

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Ce nouveau deal pour Oman Air est d’envergure pour Oliver Wyman, qui recevra à l’issue du programme une rémunération fixe et une rémunération variable. L’industrie aérienne revêt un caractère très stratégique au Moyen-Orient, et ce d’autant plus dans le cadre du plan Oman Vision 2040, une feuille de route gouvernementale visant à diversifier l’économie omanaise, en réduisant sa dépendance excessive au pétrole et au gaz avant l'année 2040.