Le BCG, facilitateur d’innovation pour les marchés publics européens
Le BCG va épauler l’Agence exécutive du Conseil européen de l’innovation et des PME (EISMEA) durant 4 ans maximum.
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Le montant de ce marché comportant un seul lot est établi à 3,9 millions d’euros. Le contrat a pris effet le 19 décembre 2024.
Concrètement, le BCG va contribuer au programme « Pôles d’approvisionnement en innovation » de l’EISMEA. Un webinar dédié au lancement de ce programme aura d’ailleurs lieu le 18 mars prochain.
Le bureau du Boston Consulting Group qui se voit attribuer ce marché est celui de Bruxelles.
En juillet 2024, le cabinet avait décroché un contrat de sourcing de candidats et de rédaction d’offres d’emploi pour 30 agences européennes d’une valeur de 18 millions d’euros.
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Dominique Barton, CEO de McKinsey, a été l’un des dix dirigeants de grandes entreprises à s’engager en faveur de la parité homme/femme, vendredi 22 janvier à Davos. Les dix patrons se sont fixés pour objectif une parité totale dans leurs entreprises à l’horizon 2020. Selon la définition de l’ONU, la parité est atteinte dès lors que l’entreprise compte entre 40 et 60 % de représentants de chaque sexe.
McKinsey a d’ores et déjà atteint la parité pour son effectif global, ayant au moins 40 % de femmes parmi ses consultants. C’est du côté du senior management que le cabinet américain doit encore faire des efforts, à l’instar des autres signataires de l’appel. Dominique Barton s’est engagé à parvenir à 40 % de femmes partners au moins d’ici 2020. Un objectif ambitieux en si peu de temps, mais les dix dirigeants ont décidé de montrer l’exemple et entraîner avec eux les autres entreprises. Il faut dire que sans un réel sursaut des décideurs, les experts de l’ONU estiment que l’égalité entre homme et femme ne sera pas atteinte avant quatre-vingts ans. Soit plus de trois générations...
En quoi consiste le projet de l’EISMEA ?
Le marché public « Pôles d’approvisionnement en innovation » concerne les initiatives des autorités publiques de l’Espace économique européen (EEE) visant des achats liés à l’innovation. Il relève de la conviction suivante : « Les marchés publics ne [doivent pas] se limiter à l’achat, mais [viser] l’investissement. »
Le premier enjeu est de connecter « les besoins réels » de ces administrations avec des start-ups et PME ayant développé des solutions innovantes. Ceci pour répondre à des défis sociétaux identifiés en matière de mobilité, de transition verte, de transition numérique, de santé ou d’éducation, lesdites administrations pouvant acquérir ou subventionner ces solutions.
Le second est de développer « de nouvelles pratiques d’achat qui aideront à la création de futurs marchés pour les PME et les start-ups, entre autres ».
Dans le cadre de ce programme européen, des pôles locaux d’approvisionnement pour l’innovation doivent être créés, en complément des plateformes existantes. Ces pôles pourront bénéficier d’un réseau à l’échelle de l’EEE pour mutualiser « les connaissances (de marché) et les expériences ».
La création d’une infrastructure numérique où « les défis d’innovation » de l’ensemble de l’EEE seraient copubliés va aussi être étudiée, l’infrastructure actuelle d’interaction entre les acheteurs et les fournisseurs publics étant jugée « insuffisante ».
Les attendus du contrat
Ce marché public comporte six volets distincts.
L’une des principales missions à mener pour le BCG sera d’établir une cartographie de tous les marchés publics d’innovation existants dans l’Espace économique européen.
Un autre volet tiendra dans le soutien direct à prodiguer aux autorités publiques souhaitant établir un hub, dans la mise en place et/ou la gestion de l’initiative – élaboration d’un business plan, procédure de passation de marchés d’innovation, bonnes pratiques, aspects juridiques ou organisationnels, consultation des fournisseurs potentiels…
Le cabinet devra également documenter les pratiques de gestion d’un hub afin de produire un modèle reproductible sur la façon de piloter ou d’implémenter une innovation.
Au bout d’un an, des campagnes d’engagement et de promotion du projet devront être menées auprès des acheteurs publics qui mettent en œuvre des programmes de marchés publics d’innovation, organisent des défis d’innovation ou qui souhaitent explorer la possibilité de mettre en place de tels programmes.
Sur le plan organisationnel, 4 réunions in situ (lancement, stratégie, feuille de route et réunion finale) sont prévues à Bruxelles, en plus des meetings en ligne du groupe de coordination et de réunions supplémentaires dans le cadre du suivi de projet.
Les critères de sélection
Pour pouvoir candidater, tout cabinet intéressé devait avoir réalisé un chiffre d’affaires annuel moyen supérieur à 1 million d’euros sur les deux derniers exercices.
Par ailleurs, il devait pouvoir témoigner de son expertise dans le champ de la passation de marchés publics de l’innovation en ayant mené à leur terme « au moins 2 projets au cours des 7 années précédant la date limite de soumission des offres, d’une valeur minimale de 400 000 € chacun ». Même demande pour la fourniture de services d’appui ou de conseil à l’administration publique, ou le renforcement des capacités de l’administration publique dans le domaine des marchés publics (« au moins 2 projets similaires d’une valeur minimale de 300 000 € »).
La composition « minimale » de la « core team » à mobiliser était aussi indiquée, chacun de ses membres devant disposer d’au moins 10 ans d’expérience dans le domaine des marchés publics généraux, dont 5 ans minimum dans le domaine des marchés publics de l’innovation.
Comme souvent, les critères d’attribution ont reposé à 70 % sur la qualité (notamment l’appréciation de la méthodologie de mise en œuvre proposée, la répartition des rôles et responsabilités au sein de l’équipe et l’approche de la gestion de projet), et à 30 % sur le prix.
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