Le big boss de McKinsey vise un second mandat
Bob Sternfels, 53 ans, nous en apprend plus sur ses intentions, au gré d’une interview qu’il a accordée au Financial Times le 23 juillet.
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Le chef d’orchestre monde, élu à la tête de McKinsey en juillet 2021 pour un mandat de 3 ans, annonce qu’il a l’intention de briguer un second mandat pour achever la transformation du cabinet de conseil en « one global firm » combinant l’expertise des différents pays pour répondre aux problématiques de ses clients.
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Bob Sternfels indique avoir besoin de 3 ans de plus pour, redorer le blason de la marque de conseil internationale qui fêtera ses 100 ans en 2026, en changer la culture de l’entreprise, dans un esprit « plus humble » et en « revoir les relations avec les clients afin qu'ils considèrent McKinsey comme un partenaire plutôt qu'un simple fournisseur de services ». Il devra pour se faire convaincre les 770 seniors partners votant à travers le monde (ils étaient 650 en 2021).
Côté RH, alors que le cabinet a supprimé cette année 2 000 emplois, avec son premier plan social, le CEO indique être toujours à la recherche de talents « difficiles à attirer », en particulier la denrée rare que sont les consultantes tech/data.
Le cabinet de conseil a fait face depuis plusieurs années à des scandales à l’international (corruption en Afrique du Sud, promotion des opioïdes…) qui ont valu à son prédécesseur, Kevin Sneader, le non-renouvellement de son mandat, une première pour un chef de McKinsey depuis les années 1970. « Nous avons mis en place de nouvelles politiques et de nouveaux protocoles pour nous assurer que ce genre de choses ne se reproduise plus », indique ainsi Bob Sternfels au Financial Times.
Ces déboires n’empêchent pas le Managing Partner de McKinsey de vouloir continuer à se positionner dans des secteurs sensibles, et notamment le secteur pétrolier et les services publics dans certains pays. Il soutient l’importance du secteur public en affirmant que « pour changer la société, vous devez aider le secteur public ». À voir si la France fera partie de ces pays alors que suite aux polémiques McKinsey s’est retiré - en tout cas pour un temps - du secteur public.
En dépit des difficultés pour opérer en Chine, Bob Sternfels confirme qu’il reste déterminé à agir dans le pays. Pour ce faire, le cabinet a défini une approche spécifique visant à « réduire les risques et non à découpler », notamment en cloisonnant ses systèmes informatiques.
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